Selon les calculs de « 60 millions de consommateurs », d’un établissement à l’autre, un repas en cantines scolaires peut être facturé jusqu’à 40 fois plus cher !
Si la rentrée arrive avec son lot de dépenses pour les enfants et adolescents qui reprennent le chemin de l’école, les frais de cantine s’échelonnent sur toute l’année et peuvent peser lourd dans le budget des familles.
De 16 centimes à 6 euros le repas
Selon les chiffres de 2022 de la Confédération syndicale des familles (CSF), une famille paiera en moyenne 546 € durant l’année scolaire pour un élève en primaire et 464 € pour un collégien. Or ces moyennes cachent des disparités en fonction des territoires.
Le magazine « 60 millions de consommateurs » a ainsi calculé qu’une famille de condition modeste (couple aux minimas sociaux avec deux enfants) paierait 6 € son repas à Rioz (Haute-Saône) contre 1 € à Nice, 84 centimes à Nantes et 16 centimes en Seine-Saint-Denis…
Les écarts de tarifs s’expliquent tout d’abord par le découpage territorial : les cantines d’écoles maternelles et primaires sont prises en charge par les communes, celles des collèges par le département et celles des lycées par la région. Ainsi, les tarifications seront différentes selon les collectivités.
Un quart du prix pour les denrées alimentaires
Ensuite, le prix d’un repas en restauration scolaire varierait du simple au double selon les territoires. Le magazine a déniché une infographie réalisée en 2016 par la direction régionale de l’alimentation de l’Occitanie et qui illustre la répartition des postes de dépenses dans le prix d’un repas de 8 € en moyenne. « Les dépenses liées aux denrées alimentaires ne représentent qu’un quart du coût. La moitié de la facture règle les salaires, 15 % couvrent les frais de fonctionnement et 10 % financent le bâtiment et les équipements », apprend-t-on.
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Des aides peu connues
Or, « 60 » rappelle qu’il existe des aides dans certaines régions ou départements, souvent ignorées et non sollicitées par les familles. « Un fonds social pour les cantines des collèges et des lycées permet par exemple de financer tout ou partie des frais de demi-pension de l’enfant. Mais ce non-accès aux droits par manque d’information ne fait que renforcer, là encore, les différences de coûts entre territoires ».
Quant aux dispositifs nationaux, ils sont peu nombreux et inéquitables. Ainsi, une aide vient d’être mise en place pour les communes rurales défavorisées de moins de 10 000 habitants qui instaurent un tarif progressif dans les écoles primaires. Mais les associations de consommateurs se demandent pourquoi limiter ces aides aux seules petites municipalités…