stocks de médicaments

La liste noire des médicaments de la revue Prescrire

Chaque année, la revue Prescrire publie sa « liste noire » des médicaments, jugés plus dangereux qu’utiles. Plus d’une centaine sont répertoriés cette année.

Chaque année, la revue Prescrire publie son bilan des médicaments avec la liste noire de ceux à éviter en raison d’une balance bénéfices-risques trop défavorable pour les patients. Ainsi, elle dresse la liste de 105 médicaments (dont 89 commercialisés en France) considérés comme « plus dangereux qu’utiles », à éviter ou remplacer pour mieux se soigner. Plusieurs de ces médicaments sont prescrits dans le cadre de traitements contre le cancer ou de maladies cardiovasculaires, ou contiennent des molécules agissant contre les allergies et le diabète.

Médicaments contre le rhume inutiles

Parmi les médicaments épinglés par Prescrire se trouvent ceux couramment utilisés pour soigner le rhume, notamment les décongestionnants oraux (Dolirhume, gamme Actifed, Humex Rhume, etc.), jugés peu efficaces et présentant un risque cardiovasculaire réel. Même constat pour les médicaments traitant le mal de gorge (Maxilase, Thiovalone, etc.) et la toux (Toplexil, Biocalyptol, etc.). Le recours occasionnel au paracétamol est recommandé pour traiter les maux de l’hiver.

>>> A lire aussi : « Faux miel dans les pastilles contre le mal de gorge »

Anti-inflammatoire, traitement du diabète… qu’en est-il?

Du côté des anti-inflammatoires, permettant de lutter contre la douleur, le diclofénac (Voltarène) ainsi que ceux finissant en « coxib » comportent plus d’effets indésirables que les autres molécules disponibles.

Prescrire pointe également l’entrée dans le classement de la fenfluramine (Fintepla), un amphétaminique qui est utilisé dans le cadre du traitement de la maladie de Dravet. Il s’agit d’une maladie génétique provoquant une épilepsie grave de l’enfant. Ce médicament « expose à des états de mal convulsif plus fréquents et à des risques cardiovasculaires graves à long terme », précise la revue.

Pour le traitement du diabète, la metformine doit rester la référence. Les nouvelles molécules (les gliptines que l’on trouve notamment dans Galvus, Januvia, Onglyza, etc.) présentent des effets indésirables non négligeables sur lesquels nous n’avons pas encore assez de recul.

Deux références sorties de la liste noire

Enfin, la revue a sorti deux références de sa liste, car ils ont montré « une efficacité sur des critères cliniques […] malgré leur profil d’effets indésirables très chargé ». Il s’agit des gliflozines (Forxiga, Jardiance, etc.) pour le traitement du diabète, ainsi que la cimétidine en cas de reflux gastrique (en prenant garde toutefois aux nombreuses interactions médicamenteuses).

Partager