Le 30 octobre prochain, nous passerons à l’heure d’hiver. Ainsi, à 3 heures du matin, nous reculerons nos montres d’une heure.
En France métropolitaine, le changement d’heure est instauré depuis 1976. En effet, un décret a introduit une heure d’été pour économiser l’énergie, suite au choc pétrolier de 1973, en réduisant les temps d’éclairage artificiel le soir. Fixée à GMT+2, cette mesure devait être provisoire, mais reste appliquée aujourd’hui.
L’heure d’été s’est généralisée au sein de l’Union européenne dans les années 1980. C’est seulement en 2001 qu’une directive a été adoptée pour harmoniser le changement d’heure entre les États membres. Il s’opère donc au même moment, en avril et en
octobre, quel que soit le fuseau horaire (les pays de l’UE sont répartis sur trois d’entre eux).
Selon les conclusions d’une étude de l’Ademe (Agence de la transition écologique), parue en 2010 : « les impacts actuels et futurs du régime d’heure d’été ressortent positifs ». Pourtant, le changement d’heure est de plus en plus contesté et son bénéfice controversé.
En 2018, la Commission européenne a lancé une consultation publique à l’échelle de l’UE. 84 % des 4,6 millions de répondants se disaient alors favorables à sa suppression. Un projet de directive, adopté en 2019 par le Parlement européen, prévoyait la suppression du changement d’heure saisonnier à compter de 2021. Cela laissait du temps aux États membres pour se coordonner afin d’éviter toute perturbation du fonctionnement du marché intérieur. Toutefois, en raison de la crise sanitaire liée au Covid–19, ce texte n’est plus à l’ordre du jour et ne devrait pas être discuté dans un avenir proche…