Selon une étude de Kantar pour Paylib (services de paiement sans contact via mobile), 38 % des Français auraient utilisé le paiement mobile en 2020, soit deux fois plus qu’en 2018. Ils sont par ailleurs un sondé sur deux (49 %) à déclarer vouloir utiliser ce type de paiement à l’avenir.
Après le paiement sans contact…
Le paiement sans contact s’est beaucoup déployé pendant la crise sanitaire et le paiement mobile commence à se développer également. Pour Laurent Bailly, responsable des produits digitaux chez Visa, « il va entrer dans les mœurs de manière très large ».
Les chiffres de la Banque de France semblent corroborer cette prédiction. En 2019, le paiement mobile représentait 45,2 millions d’opérations (quatre fois plus que l’année précédente). « Compte tenu de la courbe d’adoption naturelle, il pourrait représenter environ 2 % des transactions en 2020, c’est significatif », indique au journal Le Parisien Loÿs Moulin, directeur du développement chez le Groupement des cartes bancaires.
Quels avantages pour le consommateur ?
Pour utiliser ce système, il faut entrer numériquement sa carte bancaire dans son smartphone via une application (ApplePay, GooglePay, SamsungPay, Paylib…). On peut utiliser ensuite directement son mobile comme moyen de paiement. L’avantage est de ne pas être plafonné à 50 €, comme c’est le cas avec les cartes bancaires « sans contact ».
Les consommateurs restent toutefois méfiants. 34 % des personnes interrogées s’inquiètent de la sécurité de cette technologie, notamment en cas de vol ou de piratage du téléphone.
La Banque de France assure de son côté que les banques sont extrêmement vigilantes et que des « gardes fous » sont mis en place. « Le numéro de carte n’est jamais stocké dans les solutions de paiement mobile. Vous pouvez immédiatement suspendre le téléphone sans mettre la carte en opposition. Les banques (…) sont capables de bloquer une transaction si elle est suspecte. Il faudrait également le code de votre téléphone pour avoir accès à la solution », expose Julien Lasalle. Selon Vincent Duval, PDG de Paylib, « les utilisateurs vont observer autour d’eux que personne ne connaît de problème avec le paiement mobile, et la peur disparaîtra. »