Aujourd’hui, la publicité se limite aux médicaments d’automédication, tels que l’ibuprofène. Mais pour Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) : « La publicité pour des médicaments, ça ne devrait pas exister. Même pour l’automédication. Ce ne sont pas des biens de consommation comme les autres. »
Effets indésirables et publicité
Ce commentaire fait suite à la décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) d’interdire la publicité auprès du grand public pour l’ibuprofène 400 mg à compter du 2 avril 2024. La mesure survient après la hausse des signalements d’effets indésirables graves en lien avec la dose d’ibuprofène ingérée. Il s’agissait notamment hémorragies gastro-digestives et atteintes rénales.
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Ibuprofène… et ibuprofène
Les autorités sanitaires préconisent la prise d’ibuprofène dosée à 200 mg en première intention. Or, malgré une mention de prudence dans les publicités, les patients ont tendance à ne pas suivre cette recommandation. L’ANSM précise que cette interdiction « ne remet néanmoins pas en cause la balance bénéfices risques positive de ces médicaments ».
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