marketing alimentaire

Marketing alimentaire : les enfants trop exposés à la publicité

Santé Publique France (SPF) a réalisé une enquête afin de quantifier l’exposition des enfants et des adolescents à la publicité pour les produits gras, salés et sucrés et son évolution, notamment à la télévision, dans les classes d’âges 4-12 ans, 13-17 ans et plus de 18 ans.

La cible idéale du marketing alimentaire

D’après l’enquête, la télévision reste le média le plus regardé par les enfants de 4 à 12 ans (1h28 par jour). Il est toutefois en déclin par rapport à Internet dont l’usage a fortement augmenté au cours de ces dernières années, atteignant 53 minutes par jour en 2018. Mais si le temps passé devant la télévision a diminué, le nombre de publicités vues est en hausse, passant de 7 minutes en 2012 à 9 minutes en 2018.

Bien que les programmes « Jeunesse » fassent l’objet d’une interdiction de la publicité ciblée sur les enfants et adolescents sur les chaînes publiques, ils ne représentent que 0,1 % des programmes diffusés et moins de 0,5 % des programmes vus par les enfants. La tranche horaire la plus regardée par ce jeune public est celle de 19h00-22h00 (20 %). C’est également la tranche horaire dans laquelle le volume de publicités diffusées est le plus important. D’après l’enquête, les investissements publicitaires s’élèvent à 1,1 milliard d’euros nets en 2018 et 48 % d’entre eux concernent les produits de Nutri-Score D et E (restauration rapide, chocolats et boissons sucrées).

Publicité et santé publique

Anne-Juliette Serry, responsable de l’Unité nutrition et activité physique de SPF indique que « la publicité a un réel impact sur le comportement alimentaire des enfants et sur les consommations » ajoutant qu’« être exposé à la publicité pour des produits gras, sucrés, salés, crée des préférences et augmente la consommation de ce type de produits, cela augmente également les pressions des enfants exposés sur leurs parents, pour qu’ils en achètent ». D’où la nécessité pour l’organisation de prendre des mesures.

Santé Publique France préconise de limiter les communications commerciales des produits classés D et E selon le Nutri-Score, à la télévision comme sur Internet, aux tranches horaires les plus regardées par les enfants. Elle propose également la diffusion d’un message de prévention de quelques secondes en amont de ces publicités.