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Nouveau plan de lutte contre l’habitat indigne dans le Bas-Rhin

Face à l’augmentation du nombre de logements indignes dans le Bas-Rhin, un nouveau plan départemental a été signé afin de renforcer la coopération entre les différents acteurs.

Le 20 octobre 2025, les pouvoirs publics ont présenté à la presse un nouveau dispositif de lutte contre le logement indigne, élaboré en coopération avec de nombreux acteurs du territoire (pompiers, policiers, procureurs, communes, associations de locataires…).

40 % des signalement à Strasbourg

La Préfecture du Bas-Rhin estime à 9 200 le nombre de logements privés potentiellement indignes dans le département, c’est-à-dire des locaux impropres à l’habitation ou des logements dont l’état menace la sécurité physique ou la santé des occupants. La capitale alsacienne concentre plus de 40 % des signalements.

Une partie d’entre eux ont fait l’objet d’un signalement sur la plateforme signal-logement (863 nouveaux signalements en 2024, contre 630 en 2022). D’autres sont effectués par des policiers, gendarmes et pompiers amenés à constater des situations de mal logement dans le cadre de leurs interventions. Les policiers et les pompiers pourront désormais remplir un formulaire s’ils remarquent un logement indigne et faire remonter l’information. « Cela peut nous permettre de toucher les personnes les plus vulnérables, qui n’osent pas faire de signalements, par exemple parce qu’elles n’ont pas de titre de séjour », précise Maryline Poulain, préfète déléguée à l’égalité des chances.

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Des procédures qui s’éternisent

Ce nouveau plan départemental associe désormais les trois parquets de Strasbourg, Saverne et Colmar, et non plus seulement Strasbourg, comme c’était le cas avec le précédent plan de 2019. La coordination des services devrait s’en trouver renforcée et permettre d’améliorer l’efficacité des procédures coercitives et d’accélérer le traitement des situations d’habitat indigne.
Les signalements déposés sur signal logement sont traités dans un délai de trois mois. Selon la nature du problème, ils sont transmis aux municipalités, aux autorités sanitaires, ou bien aux parquets. Mais au regard du nombre de signalement, force est de constater que les agents sont souvent dépassés et que les procédures s’éternisent.

Dans un article en accès libre, Rue 89 Strasbourg fait état de propriétaires récalcitrants, visés par des arrêtés d’insalubrité qu’ils contestent, laissant des centaines de familles vivre dans des conditions indignes.