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Plateformes de location entre particuliers… pas si collaboratives

Les plateformes de location sont en plein développement et essaiment dans pratiquement tous les secteurs. Airbnb, qui est devenu en 6 ans le leader de la location saisonnière, n’est plus le seul site à proposer des services de location. De la voiture à la poussette en passant par le coffre de toit, ces services répondent à de vraies attentes exprimées par les consommateurs. Mais quels sont les points noirs de ces locations en ligne ?

Même si les retours sont largement positifs, les litiges existent et les conditions générales pointées par UFC-Que Choisir sont souvent trop floues voire défavorables aux utilisateurs. Plusieurs questions restent en suspens. Comment sont classées les annonces ? Les avis négatifs sont-ils toujours publiés ? Que fait-on des gigantesques masses de données personnelles récoltées ? Plusieurs éléments indispensables ne sont pas garantis par les plateformes : les plaquettes de frein de la voiture sont-elles en état de marche ? Les photos du logement reflètent-elles la réalité ? Il tient aux consommateurs de vérifier ces données ce qui est en pratique quasiment impossible.

Ces plateformes ne sont pas les bienvenues pour tout le monde. Les hôteliers dénoncent en effet une concurrence déloyale d’Airbnb, Abritel et Homelidays. Des normes strictes de sécurité sont exigées du secteur hôtelier, ce qui n’est pas le cas pour les plateformes. Il existe aussi des inégalités devant l’impôt puisque les plateformes de logement font transiter leur paiement par l’Irlande pour y échapper.

Les élus locaux pestent également contre ces plateformes de location de logements qui provoquent la hausse des prix de l’immobilier dans les communes touristiques ainsi que la raréfaction des logements disponibles pour les habitants. Les  étudiants, jeunes travailleurs ou couples modestes sont en difficulté pour trouver à se loger.

Des mesures ont été prises dans certaines grandes villes comme Paris, mais comme aucune sanction n’est prévue par la loi, les plateformes ne la respectent pas. La mairie de Paris doit donc envoyer des brigades dans les immeubles pour démasquer les fraudeurs.

Tout n’est pas idyllique dans ce système de services en ligne.

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