Protections pour incontinence : des progrès à faire

Tandis que la composition des couches pour bébé s’améliore, les protections pour adultes contiennent encore des substances chimiques néfastes.

Une étude de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), publiée en juin 2020, révèle en effet la présence de différentes substances chimiques dangereuses (dioxines, furanes, PCB‑DL et le formaldéhyde) dans des protections pour incontinence. Elles proviendraient de la contamination des matières premières ou des procédés de fabrication utilisés. L’évaluation de l’Anses indique toutefois qu’il n’y a pas de dépassement des seuils sanitaires « tant que la peau reste saine ». En revanche, le port en continu de ces protections (durée supérieure à 1 an) peut entraîner un risque sanitaire pour les populations, « âgées » ou « jeunes », souffrant de lésions de la peau au niveau du siège. Et inversement, le risque de lésion est accru lorsque le port est prolongé…

L’Anses a donc formulé plusieurs recommandations dans son rapport à destination des fabricants, parmi lesquelles supprimer les substances parfumantes, mieux maîtriser l’origine des matières premières et améliorer les procédés de fabrication.

Le magazine 60 millions de consommateurs dénonce de son côté un manque d’accessibilité à l’information sur les ingrédients qui composent ces produits. Ils sont souvent disponibles sur Internet mais les consommateurs concernés ne sont pas nécessairement équipés d’outils numériques. Par ailleurs, ces protections sont coûteuses et non remboursées. Le journal suggère une baisse de la TVA, voire une prise en charge, à l’image de ce qui existe dans d’autres pays. Enfin, il préconise d’aider les personnes victimes d’incontinence à choisir une protection adaptée, mais également de faire davantage de prévention pour l’éviter (rééducation périnéale, médicaments, chirurgie…).

Partager