Avec le changement de saison, et la baisse de luminosité, le moment est peut-être venu d’opter pour l’éclairage le mieux adapté pour nos intérieurs. Mais comment nous y retrouver entre les différentes solutions proposées dans le commerce?
Au rayon des ampoules, il n’est pas toujours simple de faire un choix entre les différents modèles proposés. Néons, halogènes, fluo-compactes, « basse consommation », Led …on se perd facilement entre les différents types d’ampoules, leurs coûts et leurs qualités réelles ou supposées…
Accessibles…ou non ?
La très grande majorité des lampes à incandescence et halogène ont disparu des rayons, respectivement depuis 2013 et 2018. Seuls les stocks, ou des modèles très spécifiques peuvent encore être vendus. Si ces ampoules sont peu chères à l’achat, elles sont très énergivores, car elles produisent autant de chaleur que de lumière, et d’une durée de vie limitée à 1000 ou 1200 heures ; leur utilisation est donc au final très onéreuse.
Économies d’énergie
Apparues depuis de nombreuses années déjà, les ampoules fluo-compactes, dites « basse consommation » souvent caractérisées par des tubes parallèles (de type petits néons), annoncent une consommation réduite et une durée de vie supérieure de 10 000 heures à nos anciennes ampoules à incandescence ou halogènes. Elles peuvent néanmoins être moins rapide à l’allumage, diffuser une lumière plus blafarde, et certains modèles peuvent comporter du mercure… Il est par conséquent indispensable d’aérer et aspirer immédiatement les bris en cas de casse accidentelle d’une ampoule fluo-compacte.
Des progrès
Dernières venues sur le marché, les LED (diodes électroluminescentes) sont de plus en plus présentes dans notre quotidien. Ces ampoules sont entièrement électriques et ne comportent pas de gaz ou de particules qui pourraient être directement nocives pour l’homme. La LED est efficace et s’allume rapidement. Elle s’est fortement développée notamment en raison de ses bonnes performances énergétiques : en moyenne 5 fois moins énergivore que les modèles fluo-compactes dites « basse consommation ». Les LED annoncent enfin une durée de vie de 20 à 25 000 heures, soit deux à trois fois plus longue que les lampes fluo-compactes.
À quel prix ?
Si une lampe LED est rentabilisée en moins de deux ans par rapport à une lampe halogène, son prix d’achat reste plus élevé, et peut sembler dissuasif. Ce prix d’achat apparaît obligatoirement en rayon, et c’est tant mieux. Mais peu d’entre nous connaissent le montant de nos factures d’électricité imputable à l’éclairage.
Or, ce qui nous coûte le plus cher, ce n’est pas le prix d’achat de la lampe, mais bien le coût en électricité à l’usage de nos ampoules.
Risques
La lumière des LED a cependant la spécificité d’être particulièrement riche en courtes longueurs d’onde, la fameuse « lumière bleue ». En quelques décennies, l’exposition de la population a considérablement augmenté, notamment avec les éclairages artificiels, mais aussi via nos écrans, eux aussi composés de LED.
Or, d’après l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), cette lumière bleue peut induire des effets néfastes sur la santé de l’Homme comme sur l’environnement.
Selon certains experts, celle-ci perturbe les rythmes biologiques et le sommeil, en particulier le soir, même en cas d’exposition faible. « Naturellement, la lumière bleue est plus présente le matin et c’est la lumière rouge qui domine le soir. L’exposition à la lumière bleue le soir perturbe donc complètement notre rythme ». Ces effets sont particulièrement délétères chez les plus jeunes dont le cristallin qui protège la rétine est plus perméable à la lumière bleue. L’exposition chronique à la lumière bleue peut aussi entraîner des effets visuels tels que papillotement (l’impression de scintillement), l’effet de stroboscopie (ralentissement ou immobilité apparents d’un objet en mouvement) ou l’effet de réseau (rémanence d’une image lors d’un bref mouvement oculaire), eux-mêmes pouvant être à l’origine de maux de tête, fatigue visuelle, voire de crises d’épilepsie.
Précautions d’usage
L’Anses recommande donc de privilégier des éclairages domestiques « blanc chaud » (2 700 à 3 000 kelvins en se référant aux indications sur les emballages) et de limiter l’usage des écrans le soir, surtout pour les enfants et adolescents. Il est aussi préconisé de diminuer la luminosité de ses écrans, ce qui a aussi l’avantage d’économiser de la batterie sans pour autant altérer le confort visuel. Les opticiens proposent également depuis plusieurs années maintenant des verres anti-lumière bleue.
Leur efficacité ne fait pas l’unanimité et elles représentent un coût supplémentaire.
A RETENIR
– Privilégier les éclairages domestiques de type « blanc chaud » et opter pour un éclairage indirect ou utilisant des diffuseurs,
– Limiter l’exposition à la lumière riche en bleu des écrans à LED avant le coucher et pendant la nuit, notamment pour les enfants et les adolescents.
Pour en savoir plus, contactez les associations locales de consommateurs, ou les services de la Chambre de Consommation d’Alsace et du Grand-Est, ou participez au Défi Déclics – familles à énergie positive pour réaliser de belles économies, en toute sécurité, sans vous priver !