Décontamination des masques chirurgicaux grâce à des enveloppes

Des scientifiques bénévoles se sont réunis au sein d’un collectif intitulé « Adios Corona » (adioscorona.org). Via une approche scientifique, rationnelle et transparente, ils analysent et décryptent les publications sur la COVID-19, dans les journaux spécialisés de science et de médecine, afin de rendre ces connaissances accessibles au plus grand nombre.

Ce collectif prône la réutilisation de masques chirurgicaux, à condition de suivre un protocole simple : mettre de côté le masque dans une enveloppe pendant 7 jours. En effet, les masques chirurgicaux sont essentiellement constitués de nanofibres de plastique ; or, le virus ne survit pas plus de quatre jours sur les surfaces en plastique. « Une étude parue dans le Lancet a montré qu’après 7 jours, malgré une concentration de départ élevée aussi bien sur la face externe que sur la face interne du masque, 99,9 % des particules virales n’étaient plus actives », explique Virginie Courtier-Orgogozo, directrice de recherche au CNRS, chercheuse à l’Institut Jacques-Monnot et membre d’Adios Corona.

L’utilisation d’enveloppes permet au masque de mieux sécher et facilite le roulement au quotidien, puisqu’il suffit d’y inscrire la date de stockage pour prévoir celle de réutilisation. Toutefois, quelques règles doivent être respectées : d’une part, noter le nom du porteur du masque sur l’enveloppe, « car il ne faut réutiliser que ses propres masques, pour ne pas transmettre un herpès, par exemple », souligne Virginie Courtier-Orgogozo, d’autre part stocker un seul masque par enveloppe (ce qui nécessite entre 7 et 14 enveloppes par personnes). Cette technique permettrait de réutiliser les masques chirurgicaux jusqu’à 30 fois, complétant l’utilisation de masques lavables tout en limitant les déchets.
En revanche, il convient de veiller à ne pas réutiliser des masques abîmés, troués ou sales. Quant aux masques en tissus, ils doivent aussi être manipulés avec précaution (en s’abstenant de les conserver humides dans sa poche par exemple), pour éviter d’autres contaminations, notamment des infections fongiques.

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