Aliments, plantes, coquillages, alcool, sable… il est tentant de rapporter des souvenirs insolites de ses voyages. Mais attention, tous les produits ne sont pas autorisés à traverser les frontières. Que pouvons-nous ramener sans risque et quelles sont les règles à respecter ?
Produits alimentaires
Au sein de l’Union européenne, des aliments peuvent être transporter à la double condition qu’ils soient destinés à la consommation et que les quantités correspondent à un usage personnel.
En revanche, en dehors de l’UE ou depuis les territoires d’Outre-Mer, les restrictions sont plus importantes. L’obtention d’un certificat phytosanitaire auprès du pays de provenance est indispensable pour l’introduction de fruits et légumes. Seuls les dattes, ananas, noix de coco, durians et bananes sont autorisés à entrer en France sans limite de quantité et sans certificat phytosanitaire.
Pour le reste, cela va dépendre des pays : l’importation de viandes, produits à base de viande et produits laitiers en provenance d’un pays non membre de l’Union européenne ou d’un pays de l’Outre-mer est interdite. Certains aliments sont tolérés, sous réserve de respecter les seuils de quantité (miel, produits de la pêche, escargots, lait en poudre pour nourrisson, nourriture pour animaux domestiques).
Animaux et végétaux
Les espèces animales et végétales menacées d’extinction sont protégées par la convention de Washington (CITES). La douane française est particulièrement vigilante face aux marchandises dites « sensibles » comme les végétaux, les animaux vivants ou morts.
Certains objets en écailles de tortue, en coraux ou en peau ou encore ceux fabriqués à partir de plumes, de dents, en bois protégés (comme le palissandre de Rio), ainsi que les médicaments à base d’animaux (ours, rhinocéros, tigre…) seront confisqués à la douane, même s’ils ont été achetés légalement.
La Direction de l’information légale et administrative précise qu’il est possible de rapporter des végétaux destinés à la plantation en provenance d’autres pays de l’UE « à condition que les quantités correspondent à un usage personnel ».
À noter que l’introduction d’espèces exotiques envahissantes est aujourd’hui la deuxième cause mondiale du déclin de la biodiversité, après la destruction des habitats naturels.
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Gare à la contrefaçon !
Faux sacs de marques « Louis Vuitton », « Chanel » ou « Dior » peuvent coûter chers à la frontière : l’amende peut s’élever jusqu’à une à deux fois la valeur de l’article original, à laquelle s’ajoute une contravention pouvant aller jusqu’à 300 000 euros et des peines d’emprisonnement de 3 ans maximum.
Outre la maroquinerie, de nombreux autres produits sont copiés (jouets, cosmétiques, vêtements, lunettes ou appareils ménagers), et ne respectent pas les règles de sécurité internationales. Ils peuvent présenter un véritable danger pour la santé et la sécurité.
Pas de sable, ni de galets
Sable, galets, coquillages… attention à certaines régions du globe dans lesquelles il est interdit de les ramasser. En France, des restrictions s’appliquent également en vue de protéger le littoral. Une tolérance existe pour les prélèvements en très petites quantités, à usage personnel ; en revanche, aucune indulgence n’est admise pour la cueillette des fleurs, plantes et espèces végétales qui bordent le littoral. Les contrevenants risquent jusqu’à 15 000 € d’amende pour « atteinte à la conservation d’espèces végétales non cultivées ».
Enfin, des limites sont imposées pour l’importation d’alcool et de tabac, même au sein de l’UE.