L’Eurométropole de Strasbourg teste un nouveau dispositif pour capturer les particules fines produites par l’érosion des pneus de voiture, en collaboration avec la start-up londonienne The Tyre Collective.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les particules émises par des pneus neufs polluent davantage que les rejets des pots d’échappement. En effet, des pneus neufs produisent 73 milligrammes de particules par kilomètre roulé contre 0,02 pour les pots d’échappement, soit près de 2 000 fois plus.
Pour lutter contre cette pollution invisible, l’Eurométropole de Strasbourg teste actuellement un boîtier de la start-up londonienne The Tyre Collection. Ce dernier capture l’air pollué de particules de pneus puis les filtre. Les particules filtrées sont réduites sous forme de poudre noire, laquelle pourrait être recyclée, selon le co-créateur du dispositif, Hanson Cheng : « La poudre capturée pourra être réutilisée pour fabriquer des nouveaux pneus, et pas seulement. En tout cas, on veut être sûrs qu’elle ne soit pas incinérée. »
Le boîtier est accroché derrière la roue arrière d’une camionnette de la ville, qui portera l’engin avant qu’une série d’analyses ne soit effectuée pour établir l’efficacité du dispositif et la faisabilité du projet. L’objectif serait d’équiper les 700 véhicules de l’Eurométropole de Strasbourg.
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Le projet est en phase de développement, financé à 65 % par l’European Institute of Innovation and Technology Urban Mobility, un organe de l’Union européenne.
La start-up est déjà en contact avec des constructeurs automobiles, avec l’ambition de faire intégrer le dispositif au châssis des voitures neuves.