5G : pas de risque sanitaire selon l’Anses

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a été sollicitée par le gouvernement le 9 janvier 2019 pour « assurer la transparence et le dialogue » sur le déploiement de la 5G. Deux ans plus tard, le 20 avril 2021, elle rend son rapport qui confirme l’absence de nouvel impact sanitaire avéré.

Une nouvelle technologie qui inquiète

Le déploiement de la 5G est loin de faire l’unanimité en France. Présentée comme étant dix fois plus rapide que la 4G, ses détracteurs lui reprochent notamment des émissions d’ondes électromagnétiques qui exposeraient la population à des troubles d’électrosensibilité, mais également à des risques de développement de certaines pathologies.

Or, l’Anses estime « peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences 3,5 GHz présente de nouveaux risques pour la santé ». Cette nouvelle technologie est actuellement déployée principalement dans la bande 700 MHz – 2,1 GHz, qui inclut des fréquences utilisées depuis plusieurs années par les générations actuelles de communication mobile, 2G, 3G et 4G. Elle utilisera désormais la bande 3,5 GHz pour la couverture des zones géographiques étendues. Selon les experts mobilisés par l’Anses, les éléments disponibles mettent en évidence « des augmentations limitées des niveaux d’exposition, qui restent en tout état de cause très inférieurs aux valeurs limites règlementaires ».

L’impact sanitaire de la 5G en question

La 5G devrait être déployée également à l’avenir dans des bandes de fréquences de 26GHz, non encore ouvertes. L’objectif sera d’atteindre de très hauts débits pour répondre à des besoins localisés de réseaux mobiles en zones très denses, mais aussi de développer de nouveaux services dédiés à l’industrie. S’agissant de cette bande de fréquence, l’Anses indique que les données actuelles ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires. Les recherches vont donc se poursuivre. L’Agence souligne par ailleurs la nécessité de « suivre l’évolution de l’exposition des populations à mesure de l’évolution du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux ».

Le sujet étant particulièrement sensible avec un intérêt marqué des consommateurs, l’Anses a décidé de lancer une consultation publique afin de recueillir les commentaires éventuels de la communauté scientifique et des parties prenantes intéressées. Ouverte jusqu’au 1er juin 2021, elle permettra à l’Anses de publier par la suite, le cas échéant, un rapport et un avis complétés.