En plein cœur de l’été, tous ne sont pas égaux en matière de départ en vacances. Ces départs ont également un coût important sur notre santé et notre environnement. Faut-il pour autant nous résigner à ces fatalités ?
Comme le groupe The Clash dans son hit planétaire, et pour des raisons très différentes, nous sommes de plus en plus nombreux à nous interroger : « should I stay or should I go ? » (Dois-je partir ou bien rester ?)
Tous partants…ou presque
Selon les chiffres fournis par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), près d’un tiers de la population française (21 millions de personnes) ne partirait pas du tout en vacances. Le récent baromètre RTL-Odoxa-FG2A indique même que 44% des françaises et français n’envisageraient pas de partir cet été. Pour 38% de ces personnes (8 millions d’habitants) les raisons sont d’ordre financier.
Coûts importants
Passant de 871€ en 2016, à 852€ en 2019, notre budget moyen consacré aux vacances aurait baissé de 20€ en l’espace des trois dernières années, toujours selon le baromètre RTL-Odoxa-FG2A. Ces moyennes cachent toutefois de fortes disparités. Ainsi le budget moyen des personnes qui partent en vacances s’élèverait à 1200€, tandis que celui des personnes qui ne partent pas serait en moyenne de 400€.
Impacts santé et environnement
Une étude réalisée par l’Institut Français de l’Environnement (IFEN) révèle que nos départs en vacances ont d’importantes conséquences sur l’environnement, en termes de pollution atmosphérique et de réchauffement climatique notamment. Deux phénomènes y contribuent : d’une part, « plus le déplacement est de courte durée, plus le poids du transport se fait ressentir dans les émissions de GES [gaz à effet de serre] ». D’autre part, la voiture reste le principal mode de transport utilisé pour se rendre en vacances (81 %), loin devant le train (13 %) qui génère douze fois moins d’émissions de gaz à effet de serre.
La Fondation pour la Nature et l’Homme nous rappelle que l’intensification des pollutions de l’air en France, c’est 48 000 morts prématurés par an.
Le WWF précise enfin que l’avion est le moyen de transport le plus polluant. Plus les distances parcourues sont courtes, plus la pollution est grande : pour 500 km, un avion consomme cinq fois plus de carburant qu’un train tandis que pour 1 000 km la consommation est de 2,8 fois plus importante.
Stop à la morosité !
Avec ou sans moyens financiers conséquents dédiés aux départs en vacances, les propositions de loisirs et de découvertes locales ne manquent pas dans nos communes et notre région. L’aventure peut se cacher tout autant au bout de notre rue, de notre ville ou de notre département, qu’à l’autre bout du monde. À pieds, à vélo, en transports en communs, en covoiturage ou en auto partage, il ne tient qu’à nous de la découvrir.
Perles de proximité
De manière à la fois très ludique et humoristique, le Laboratoire de Tourisme expérimental (Latourex), propose une très grande palette de jeux touristiques, à découvrir en toute autonomie. Il nous invite à porter un regard nouveau sur l’espace qui nous entoure. Dans un guide librement accessible intitulé « Du locatourisme », il rassemble des propositions d’expériences touristiques originales et de proximité. http://locatourisme.azqs.com/LOCATOURISME.pdf
Visites insolites
Autres exemples insolites, accessibles eux aussi de manière gratuite, la Ville de Strasbourg, l’Office du Tourisme et la Chambre de Consommation d’Alsace proposent des parcours libres ou guidés de visites parmi les perles de l’économie sociale et solidaire locale. L’occasion là aussi de faire de belles rencontres de proximité.