La mise en avant de fruits sur les emballages de biscuits, gâteaux ou barres de céréales n’est pas une indication de la teneur en fruit réelle du produit comme le montre une enquête de l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) publiée le 25 octobre 2019. Réalisée sur 68 références de marques nationale ou distributeur mettant en évidence la présence d’un fruit sur leur emballage (dénomination, photo ou dessin) ; cette étude révèle que le fruit promis ne représente en moyenne que 11 % de la composition du produit (contre 30 % pour la teneur en sucre). Dans près d’un quart des produits analysés, la teneur en fruit ne dépasse pas plus de 5 % et trois références contiennent moins de 1 % du fruit représenté sur le paquet ! Autre constat, dans un tiers des références le fruit mis en avant sur l’emballage n’est pas le plus présent. Par exemple, les barres de céréales faisant figurer fruits rouges ou abricots sur les paquets contiennent bien souvent davantage de raisins secs.
Les résultats de cette enquête mettent ainsi en avant le manque d’encadrement de la représentation graphique des aliments sur les emballages et l’utilisation du marketing à des fins trompeuses par les industriels. Face à cela, la CLCV plaide pour « l’instauration d’un seuil minimal de fruits en dessous duquel le fruit ne peut être mis en avant […] sur la face avant de l’emballage ou dans la dénomination du produit ».