L’inflation touche aussi monde de l’édition. Notamment, le prix de la pâte à papier, qui représente 5 % du prix du livre, a augmenté de 85 % en 2022, selon le Syndicat national de l’édition (SNE). En conséquence, les éditeurs ont demandé une hausse des tarifs des livres pouvant aller jusqu’à 10 %.
En France, le fournisseur qui impose le prix du livre qui est directement imprimé sur la couverture*. Dans le cas de modifications des tarifs en cours de publication, une circulaire du 30 décembre 1981 précise que l’éditeur doit les communiquer à son réseau pour une application dans les quinze jours.
Défaut d’information du consommateur
A l’heure actuelle, selon le Syndicat de la librairie française, cela concerne un quart des stocks des librairies indépendantes. Problème : sur les 2,6 millions de livres vendus entre mai 2022 et janvier 2023, la hausse du prix n’était pas toujours portée à la connaissance du consommateur en rayon. De nombreux clients se sont alors aperçus en caisse que le prix payé ne correspondait pas au prix affiché. Outre le mécontentement des clients, les libraires encourent une amende administrative pouvant aller jusqu’à 15 000 €.
Saisi par le ministre de la Culture, le Médiateur du livre explique : « La seule réponse pleinement satisfaisante est un travail de réétiquetage pour lequel les libraires ne sont pas forcément prêts, équipés ou disponibles ».
Le Médiateur et la Répression des fraudes recommandent d’accrocher des affichettes en rayon de manière très visible en attendant le réétiquetage des livres. Côté acheteur, en cas de différence de prix à la caisse, la loi lui permet de régler le prix affiché sur le produit (en l’occurrence sur la couverture du livre).
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*La « loi Lang » de 1981 a instauré le prix unique du livre en France, c’est–à–dire que le prix de vente au public doit être respecté sur tout le territoire et par tous les détaillants (librairie traditionnelle ou en ligne, supermarché, maison de presse, grande enseignes culturelles…).