Chaque année les bailleurs sociaux adressent aux locataires du parc social une enquête de satisfaction. Si 74 % se déclarent satisfaits de leur logement, 26 % en sont mécontents, soit 2,86 millions de personnes.
Suite à l’enquête de satisfaction menée par les bailleurs sociaux, l’association de consommateurs CLCV a interrogé ses représentants et associations locales pour décrire l’état des lieux du parc social.
L’enquête a porté sur 250 bailleurs sociaux et révèle de nombreux manquements concernant les obligations de décence des logements (humidité, présence de nuisibles), la gestion des charges locatives (montants trop élevés, régularisations tardives, difficultés pour contrôler les dépenses), les problèmes d’entretien des résidences (vétusté, absence de nettoyage) et d’insécurité (dépôts sauvages, dégradations, squats).
Malgré les alertes et demandes répétées des associations de locataires, la CLCV constate un manque d’investissement dans les relations locatives chez plusieurs bailleurs sociaux. L’association note l’absence de gardiens dans les résidences, une mauvaise réactivité en cas de problème (fuite d’eau, pannes) mais également la flambée des charges. Certains bailleurs réclament plusieurs milliers d’euros en une seule fois à des ménages déjà fragilisés : un tiers (34 %) des locataires HLM vivent sous le seuil de pauvreté.
La rénovation énergétique des logements est également source de contentieux répétés. Si la loi rend obligatoire la concertation des travaux entre bailleur et locataires, celle-ci est peu mise en œuvre. Les travaux souffrent de délais trop longs et apparaissent souvent inadaptés aux besoins des ménages.
Dans un contexte budgétaire contraint, la CLCV appelle les bailleurs sociaux et l’État à œuvrer en faveur des locataires, en renforçant enfin la concertation locative et à investir davantage dans la qualité des services, pour qu’un logement social de qualité soit disponible à l’ensemble des locataires.
A lire aussi : Évolution du nombre de logements dans le Grand Est
