Alors que la quasi-totalité des produits alimentaires industriels contient des arômes, une enquête de la Répression des fraudes révèle que certaines mentions peuvent induire le consommateur en erreur.
Les arômes sont présents dans presque tous les produits alimentaires consommés au quotidien : yaourts, boissons sucrées, soupes, biscuits, plats préparés… Ils servent à donner ou changer le goût ou l’odeur d’une denrée. Leur utilisation ainsi que les doses maximales sont régies par un règlement européen de 2008.
En septembre 2025, la DGCCRF a publié une enquête menée auprès de 294 établissements après analyse de 136 produits en laboratoire.
Arôme naturel ou synthétique
Pour être qualifié de « naturel », l’arôme doit être composé uniquement de substances aromatisantes naturelles ou de préparations aromatisantes. Plusieurs dénominations sont possibles selon leur nature.
A lire aussi : Bientôt la fin des arômes de fumée ?
Dans son enquête, la DGCCRF a relevé plusieurs manquements, notamment l’absence de la mention de l’aromatisation dans la dénomination de vente des denrées aromatisées ou encore des mentions floues susceptibles d’induire le consommateur en erreur. Elle a constaté des libellés ambigus (« arôme de raisin » qui aurait dû être libellé « arôme naturel de raisin »), l’utilisation d’aromates « alibi » (par exemple de l’amande ajoutée en faible quantité mais avec un ajout de concentré d’amande amère), ou encore des dénominations qui ne font pas référence à l’aromatisation (« yaourt vanille » au lieu de « yaourt à base d’arôme naturel de vanille »), etc.
Par ailleurs, la Répression des fraudes a mis en évidence l’usage du terme « arome naturel » alors qu’il s’agissait d’arôme synthétique. Certaines substances interdites étaient parfois présentes (colorants, additifs) et le règlement européen relatif à l’étiquetage des produits biologiques n’était pas toujours respecté.
Sur les 136 échantillons prélevés, 31 ont été déclarés non conformes, représentant un taux d’anomalie de 23 %. La plupart des professionnels ont corrigé leurs manquements, souvent dus à des négligences ou une connaissance partielle de la réglementation.
