Le tribunal administratif de Strasbourg a annoncé le 24 juillet dernier sa décision d’annuler le plan local d’urbanisme intercommunal de la métropole de Metz, auquel s’opposaient des associations de protection de l’environnement ainsi que des riverains.
Près de 40 associations s’étaient mobilisées aux côtés des habitants contre ce plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) qui détermine les possibilités d’urbanisation (lotissements, équipements sportifs, zones commerciales, routes…) dans 45 des 46 communes de la Métropole de Metz pour les décennies à venir. Elles lui reprochaient notamment de favoriser une urbanisation excessive, ne tenant pas compte des besoins environnementaux.
Dans son communiqué, le Tribunal administratif de Strasbourg souligne plusieurs inégalités :
– une insuffisance de l’évaluation des enjeux environnementaux et de la protection des milieux naturels ;
– une insuffisance dans la méthodologie retenue par Metz Métropole pour déterminer les futures zones à urbaniser en raison notamment d’une mauvaise évaluation de la consommation foncière, qui ne répond pas à l’objectif de lutte contre l’artificialisation des sols ;
– ces lacunes du dossier sur des sujets importants ont nui à la bonne information du public et l’ont empêché d’appréhender les enjeux du PLUi.
Pour le président des Ecologistes, Jérémy Roques : « C’est une grande victoire pour nous, c’est surtout une victoire pour l’écologie. Nous avons 12 000 logements vacants sur notre territoire. La première des choses à faire c’est de les réhabiliter pour qu’on puisse les habiter à nouveaux sans nuire à l’environnement. »
La métropole de Metz dispose de deux mois pour faire appel de cette décision. De leur côté, les associations ont annoncé qu’elles organiseront à l’automne « des assises pour la reconstruction d’un PLUi qui réponde aux enjeux sociétaux et environnementaux. »