Arnaque des faux primeurs ambulants

Arnaque des faux primeurs ambulants

De faux primeurs se présentent au domicile de consommateurs pour vendre des quantités astronomiques de fruits et légumes à des prix exorbitants. Une arnaque qui n’est pas nouvelle mais qui sévit toujours autant.

Le scénario est toujours le même : de faux primeurs toquent à la porte de particuliers et présentent à la vente des produits soi-disant bios, locaux, en direct du producteur ou encore issus de la permaculture. Ils incitent les consommateurs à acheter de grandes quantités sous prétexte que les variétés proposées se conservent très longtemps.

Aucune traçabilité, aucune garantie

Aucune information n’est visible que ce soit sur la provenance, les variétés, le calibre, les quantités ou les prix au kilo. Les informations sont débitées rapidement dans le discours du vendeur de sorte qu’elles ne sont pas clairement compréhensibles. Les tarifs sont bien au-dessus de ceux généralement appliqués et les quantités achetées souvent très importantes – voire même augmentées par les vendeurs au moment du dépôt de la marchandise.

Très souvent, une fois la vente initiée et les cageots entreposés devant le domicile, les victimes n’osent pas se dédire et payent à contre-cœur. Or, les sommes versées sont de l’ordre de plusieurs centaines d’euros.

Les personnes âgées ou isolées sont les principales victimes de cette arnaque et il est difficile d’obtenir des dédommagements.

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Pas de paiement immédiat en porte à porte

Rappelons que dans le cadre de la vente hors établissement, le Code de la consommation dispose qu’à compter de la conclusion du contrat, le professionnel n’a pas le droit de recevoir un paiement sous quelque forme que ce soit, avant un délai de 7 jours à compter de la vente, qu’il livre ou non la marchandise au moment de l’accord.

Il est donc strictement interdit au vendeur d’exiger un paiement immédiat. La violation de cette règle d’ordre public entraîne la nullité du contrat et le professionnel encourt des sanctions pénales, jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

Ces escroqueries constituent par ailleurs des pratiques commerciales trompeuses, voire agressives (fausses allégations ou mentions d’origine erronées, fausse qualité, absence d’étiquetage…), et sont passibles de deux ans de prison et 300 000 euros d’amende