D’après les chiffres publiés par la Banque de France le 4 février dernier, le nombre de dossiers de surendettement déposés en 2020 est en baisse de 24 % par rapport à 2019.
C’est même la première fois que les chiffres sont aussi bas depuis 1990, année où la procédure de surendettement a été mise en place, grâce à la loi Neiertz. Une baisse similaire a été enregistrée concernant le nombre de ménages ayant déposé un dossier pour la première fois pour obtenir le report, le rééchelonnement ou l’effacement de leurs dettes. D’une manière générale, le surendettement des ménages est en repli depuis cinq ans grâce aux mesures prises par les autorités ces dernières années.
Crise sanitaire en 2020 et surendettement
Cette baisse importante, malgré la crise qui a entraîné une précarisation de certains ménages, s’explique notamment par les deux confinements. La Banque de France a constaté un « creux de dépôt de dossiers » au moment du premier confinement. Un constat partagé par l’association de lutte contre le surendettement Crésus dont le nombre de visites dans ses différents locaux a également diminué. « Paradoxalement, les mesures étatiques qui ont pesé sur le confinement ont permis aux ménages d’épargner un peu plus, ce qui a amélioré leur capacité de remboursement », confie un banquier au journal Les Echos. Les Français ont eu très peu recours aux crédits à la consommation durant l’année. L’Association française des sociétés financières (ASF) annonce ainsi une diminution de 8,5 % de la production de crédits à la consommation.
Toutefois, la Banque de France assure rester « extrêmement mobilisée » et « extrêmement attentive ». La fin des aides aux entreprises et la hausse du chômage pourraient « faire déraper » les chiffres du surendettement en 2021.