Depuis quelques mois, les commerçants demandent aux clients s’ils souhaitent avoir leur ticket de caisse ou ticket de carte bancaire. Une question qui n’est pas anodine puisqu’elle nous prépare à leur suppression. En effet, à compter du 1er janvier 2023, les tickets en papier ne seront imprimés qu’à la demande du client.
Lutter contre le gaspillage de papier
Selon Patricia Mirallès, la parlementaire à l’origine du texte, « un hypermarché a recours annuellement à 10 600 rouleaux de papier thermique, l’équivalent en distance d’un Paris‑Montpellier ». Le bisphénol contenu dans le papier pose aussi des questions d’ordre sanitaire. Si le bisphénol A est un perturbateur endocrinien avéré, les substituts (bisphénol S ou F) sont également soupçonnés.
Un ticket de caisse papier utile au consommateur
Cependant, l’association de consommateurs CLCV s’inquiète des conséquences concrètes que cette mesure aura sur les consommateurs. A savoir l’impossibilité de vérifier les erreurs de prix et l’application des promotions ou encore la difficulté de justifier de ses achats lors d’un contrôle effectué par la sécurité du magasin. Mais aussi la difficulté d’obtenir l’échange, le remboursement et la mise en œuvre de la garantie commerciale ou de la garantie légale de conformité en l’absence de preuve d’achat. Certes, la plupart des enseignes proposent l’envoi du ticket par mail.
Mais ce sera probablement insuffisant. D’une part, tous les commerçants ne mettront pas en place un service de dématérialisation du ticket de caisse. D’autre part tous les consommateurs ne sont pas en mesure de recevoir un ticket par mail en raison de la fracture numérique.
La CLCV propose la mise en œuvre d’une impression systématique du ticket de caisse, sauf avis contraire du client, dès 25 € d’achat. Cela permettrait également de limiter aux petits achats le risque d’oublier de demander le ticket.
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