La crise sanitaire et les confinements ont poussé les consommateurs à recourir davantage aux achats alimentaires par Internet. Selon le dernier baromètre Nielsen/Fevad (fédération de l’e-commerce), les ventes sur Internet des produits de grande consommation et de frais en libre-service ont progressé de 42 % en valeur en 2020.
En 2021, la tendance semble se confirmer. Les ventes sur Internet ont progressé de 13 % par rapport à l’année dernière, contre seulement 1,2 % pour les achats en grandes surfaces. Ainsi, la part de marché de l’e-commerce sur ces produits est de 9 %. Un Français sur deux en moyenne y a recours.
De nouvelles habitudes de consommation
Deux tiers des consommateurs, ayant effectué pour la première fois des achats de produits de grande consommation en ligne lors du premier confinement, n’ont pas réitéré l’expérience. Il s’agit majoritairement de retraités qui ont préféré retourner en magasin. Toutefois, la tendance s’est consolidée dans les foyers qui étaient déjà acheteurs avant la crise. Le drive reste un poids lourd en matière de récupération des commandes.
Mais selon l’étude, la livraison à domicile a davantage progressé, tandis que les drives piétons se sont développés. Les ventes par ce biais ont explosé de 47 %. L’étude souligne en outre l’émergence de concept hybride, comme le partenariat noué entre Carrefour et le groupe La Poste, mêlant drive piéton et colis issus d’autres types d’e-commerce.
Les ventes en ligne de produits et services, quant à elles, ont atteint 29,1 milliards d’euros durant le premier trimestre 2021, soit une hausse de 14,8 % sur un an, selon l’étude trimestrielle de la Fevad. Mais ce chiffre cache des disparités : les ventes de produits ont progressé de 30 %, à la faveur de la fermeture des commerces physiques, tandis que le secteur de l’e-tourisme accuse une baisse de 49 %.
Au premier trimestre de cette année, 18 000 nouveaux sites ont vu le jour, soit une croissance de 12 %, ce qui confirme l’attrait de ce secteur.