Depuis le 1er janvier 2022, la plupart des produits frais dans les rayons fruits et légumes doivent être présentés sans emballage plastique. Une mesure issue de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) de 2020. Mais le 9 décembre de la même année, le Conseil d’État a retoqué le décret d’application listant les produits non concernés… À la suite de plusieurs requêtes en annulation pour « excès de pouvoir » de la part de représentants de l’industrie du plastique et de l’agriculture productiviste.
Trop d’exceptions à la règle
En effet, les exemptions trop nombreuses constituent l’un des motifs de cette annulation. Aussi, une quinzaine de fruits et légumes ont été retirés de cette liste par le ministère de l’Agriculture. Elle s’en trouve réduite, dans le projet de nouveau décret, aux produits suivants :
- La mâche, les jeunes pousses, les herbes aromatiques, les fleurs comestibles, les pousses de haricot mungo ;
- Les graines germées ;
- Les fruits mûrs à point ;
- Les canneberges, airelles, physalis, myrtilles, framboises, fraises, mûres, groseilles, la surelle et la groseille pays, les cassis et les kiwaïs ;
- Les endives ;
- Les champignons ;
- Les petites carottes ;
- Les épinards et l’oseille.
Pourtant, dans le décret paru au Journal officiel le 21 juin dernier, d’autres aliments ont été ajoutés furtivement à cette liste : asperges, brocolis, pommes de terre primeur, carottes primeur, salades et cerises. Des produits par ailleurs fréquemment vendus en vrac.
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L’association Zéro Waste France, mobilisée dans la lutte contre la pollution plastique, déplore ce « retour en arrière […] qui va à l’encontre des attentes des citoyens et de l’urgence environnementale ». Selon l’association, ce revirement ne permettra pas au gouvernement d’atteindre son objectif. À savoir de supprimer plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année.
À noter que les opérateurs sont autorisés à écouler leurs stocks d’emballages plastique pour l’ensemble des fruits et légumes jusqu’au 31 décembre 2023.
