construction HLM

Le défi de la construction pour les HLM

Le nombre de nouvelles constructions de logements sociaux est en baisse depuis plusieurs années… Et l’année 2020 a été « très mauvaise », selon les termes d’Emmanuelle Cosse, la présidente de l’Union sociale pour l’habitat. L’USH représente 631 organismes HLM à travers cinq fédérations. 2021 devra être l’année de la relance pour le secteur.

La ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, a promis la construction de 250 000 logements sociaux en deux ans, soit 125 000 par an (contre 90 000 en moyenne en 2020). Si Emmanuelle Cosse se réjouit de cet objectif chiffré, qu’elle estime atteignable, elle se pose toutefois la question des moyens pour y parvenir. Car pour elle, les ressources financières sont là, mais « nous avons besoin d’une politique qui nous accompagne », indique-t-elle.

Ainsi, l es listes d’attente pour l’attribution d’une HLM commencent à s’allonger. D’après l’USH, 450 000 logements ont été attribués en 2020, soit 30 000 de moins qu’en 2019. Cela s’explique notamment par des retards sur les chantiers, des commissions d’attribution qui n’ont pu se réunir lors du premier confinement… Et un contexte de crise économique qui ne favorise pas les sorties du parc HLM.

Pour une meilleure application de la loi

Pour atteindre cet objectif, la loi SRU doit être mieux appliquée. Elle impose à un certain nombre de communes de disposer d’au moins 25 % de logements sociaux à l’horizon 2025. Elles doivent aussi respecter des objectifs de mixité.

Aujourd’hui, 53 % des communes soumises à une obligation de rattrapage en vertu de ce texte n’atteignent pas les objectifs qui leur sont assignés. La ministre déléguée au Logement a fait inscrire la question de la prolongation de la loi SRU dans le projet de loi « 4D ». Projet relatif à « la différenciation, à la décentralisation, à la déconcentration et à la décomplexification » de l’action publique locale, présenté en Conseil des ministres au printemps. Pour Emmanuelle Cosse, il faut adapter les sanctions pour les communes qui n’atteignent pas leurs objectifs. L’idée est de sanctionner plus sévèrement les maires de mauvaise volonté.