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Les « lettres suivies » de La Poste… moins suivies

La « lettre suivie » est dotée d’un numéro et d’un code-barres dont l’enveloppe est flashée à plusieurs reprises lors de son acheminement. Le système permet à l’expéditeur et au destinataire de suivre le trajet de la lettre en renseignant le numéro en question sur le site de La Poste. Or, depuis le 3 mars dernier, l’entreprise ne flashe plus les lettres suivies (hors lettre internationale) lors du dépôt dans ses bureaux. Pour les petits commerçants qui utilisent beaucoup ce type d’envoi, cette nouvelle disposition s’avère problématique. En effet, le scan du courrier au dépôt leur permet à la fois de rassurer les clients quant à l’envoi effectif de leur commande, mais également de détenir un élément de preuve en cas de perte ou de vol. Pierre Léonardi, cofondateur d’Un Grand Marché, une plateforme qui met en relation les consommateurs avec des milliers de créateurs de produits faits main, explique à 60 millions de consommateurs : « La fin du flashage en bureau de poste a pour conséquence une remise en cause du professionnalisme [de nos vendeurs] sur le respect des délais d’envoi annoncés à leurs clients ». De son côté, La Pose indique au magazine que le flashage en bureau de poste était « un usage, des habitudes prises au cours des dernières années », mais qu’il ne correspondait pas au mode opératoire classique.

Cette nouvelle disposition fait suite à la modification des conditions spécifiques de vente de La Poste, publiée en juin (mais effectives depuis le 1er janvier 2020 selon le magazine 60 millions de consommateurs) et spécifiant que la lettre suivie permet au client de connaître « les principales étapes d’acheminement et de distribution ». Dans la précédente version du texte, l’entreprise s’engageait sur les « différentes étapes d’acheminement du pli jusqu’à sa distribution ». Un changement de formulation qui protège juridiquement l’opérateur.

La Poste assure que la remise en bureau de poste est minoritaire et que la plupart des clients utilisent les boîtes aux lettres de rue. Elle assure néanmoins que toutes ces lettres continuent d’être flashées lors de leur prise en charge par la plateforme de tri. Insuffisant pour certains consommateurs qui se plaignent auprès de « 60 » d’une régression du service alors que les tarifs ont augmenté, passant début 2020 de 3,92 € à 4,33 € pour une lettre suivie de 250 g.

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