L’Insee vient de publier l’édition 2022 de son ouvrage « France, portrait social« . Elle y dresse un panorama complet des pratiques sportives et culturelles en France.Un dossier est consacré aux « réformes socio-fiscales de 2020 et 2021 ». Il s’agit de celles engagées pendant la crise sanitaire, dans le cadre du fameux « Quoi qu’il en coûte ».
Des mesures fiscales pour une hausse du niveau de vie
L’institut révèle que ces mesures ont permis d’augmenter de 1,1 % le niveau de vie des habitants de France métropolitaine. Toutefois, il précise que « cette hausse profite surtout à la moitié la plus aisée de la population ».
Le gain moyen des dispositifs instaurés est de 280 € par an et par personne. Cependant, des disparités sont constatées selon les catégories de la population. En effet, un découpage de la population en 10 tranches selon leur niveau de revenus révèle que les personnes dans les 7e et 8e tranches les plus élevées ont bénéficié d’un gain de 470 €, contre seulement 90 € pour 50 % des plus précaires.
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Certaines mesures ont profité aux plus riches dans de plus grandes proportions que celles allouées aux plus démunis. Ainsi, la baisse du
barème de l’impôt sur le revenu de 2020 et la fin de la disparition de la taxe d’habitation ont permis d’économiser respectivement 5,3 et
5,7 milliards d’euros aux 15,3 et 17,2 millions de ménages concernés.
Des mesures à la hauteur ?
De l’autre côté, les mesures ponctuelles (chèque énergie,
revalorisation de l’allocation rentrée scolaire, les aides exceptionnelles de solidarité…) n’ont rapporté que 1,6 milliards d’euros.
Par ailleurs, si certaines allocations ont augmenté (notamment le minimum vieillesse, revalorisé à hauteur de 4 %), 20 % des ménages les plus modestes ont tiré avantage de mesures non reconductibles (autour de 70 €), tandis que les mesures pérennes ne leur ont rapporté que 40 €. En parallèle, un tiers des ménages les plus aisés (30 %) ont obtenu un gain de 440 € appelé à durer…