L’hygiène, pas toujours au rayon des supermarchés…

Le magazine 60 millions de consommateurs reçoit régulièrement des courriers de lecteurs jugeant douteux l’état des rayons de certaines grandes surfaces et dénonçant des produits qui n’ont pas toujours l’air de toute première fraîcheur. Pourtant, les acteurs de la grande distribution sont soumis à un plan de maîtrise sanitaire, défini au niveau européen. C’est un vade-mecum de l’inspection qui compte plusieurs centaines de pages avec les bonnes pratiques d’hygiène à respecter pour chaque rayon. Cela va des consignes pour le personnel, à la température des différents meubles et chambres froides, en passant par les règles de fabrication de certains produits (par exemple les steaks hachés) ou encore la vérification des dates de péremption. Ces autocontrôles internes sont souvent couplés à des vérifications et prélèvement effectués par des organismes indépendants, à la demande des supermarchés.

Pourtant, dans la pratique, tout n’est pas toujours rose. L’un des principaux problèmes rencontrés est la rupture de la chaîne du froid : des meubles réfrigérés qui ne sont pas à la bonne température, du « bourrage » dans les frigos ne permettant pas une bonne circulation du froid, des palettes de marchandises qui restent dans les allées plus longtemps que les 30 minutes réglementaires avant mise en rayon… Ces ruptures rendent les produits impropres à la consommation, mais ce n’est pas évident pour le consommateur de le savoir.

Seules les visites inopinées des agents de la DGCCRF (Répression des fraudes) peuvent mettre en lumière les défaillances en termes de conformité des mesures d’hygiène et d’information des consommateurs. Seulement, en raison de la baisse des effectifs, ces contrôles ne sont pas réalisés aussi souvent qu’il le faudrait (en moyenne une fois par an pour les supérettes). Quant aux amendes, elles restent relativement modestes (dans le cas où la santé des clients n’est pas mise en danger). Ainsi, un état d’entretien jugé insuffisant ne sera sanctionné qu’à hauteur de 1 500 €. Pour se prémunir, le client peut être attentif à l’état des sols, des vitres, des vitrines et des murs en rayons, repérer s’il y a des palettes stationnées dans les allées ou encore surveiller l’état de propreté des étagères des pains, farines et biscuits, dont raffolent les souris…

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