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Moisissures, pesticides, résidus organiques… ça pique au rayon épices et herbes aromatiques !

Des tests effectués par « 60 millions de consommateurs » révèlent la présence de pesticides en trop grand nombre mais également d’insectes et de poils dans certaines épices et herbes aromatiques.

Les Français sont les troisièmes plus gros consommateurs d’épices en Europe, derrière les Allemands et les Belges. En dix ans, notre consommation a augmenté de 30 %.

Trop de pesticides dans les herbes de Provence

Pourtant, ces produits ne sont pas toujours d’une qualité irréprochable, malgré un prix au kilo souvent élevé. Les herbes de Provence font partie des produits les plus vendus. Le Label rouge garantit une composition précise (romarin, sarriette, origan et thym) origine France ; autrement, ce sont des mélanges d’herbes aromatiques en provenance de Pologne, du Maroc ou de Turquie. Mais cette famille d’herbes aromatiques est la plus contaminée aux pesticides, même pour les produits Label Rouge.

Les poivres noirs sont également particulièrement concernés avec deux tiers des échantillons qui contenaient entre un et cinq résidus. Certains comportaient des traces de pesticides bannis de l’Union européenne : l’imidaclopride dans six poivres et le thiaméthoxame dans deux poivres (Cigalou, Épicéa).

C’est le cas également pour les currys : deux des échantillons analysés ont révélé la présence d’un pesticide dont l’utilisation est interdite au sein de l’Union européenne (Rustica et Auchan).

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Des insectes et du plastique dans plusieurs références

Parmi les autres épices appréciées des Français, la cannelle est quasi exempte de traces de pesticides mais les trois échantillons du magazine contenaient des levures, moisissures ou bactéries mésophiles aérobies. Si elles sont susceptibles d’altérer leur qualité organoleptique, elles ne présentent pas de risque sanitaire.

En revanche, cette épice présente d’autres caractéristiques peu ragoûtantes : des quantités très élevées de poils et fragments de poils (40 à 70/50 g de cannelle) dans les marques Samia et Bédros, mais aussi des traces de corps étrangers tels que des fragments plastiques. « Ils n’ont aucune raison de se retrouver dans les épices si le processus de fabrication est irréprochable. Or la quasi-totalité de nos cannelles sont concernées », précise « 60 ».

Des traces d’insectes – voire des insectes entiers – ont aussi été retrouvées dans des herbes de Provence, notamment dans les références bio La Vie Claire et Cook. Les fabricants se défendent en expliquant qu’il est difficile d’éviter leur présence en raison de l’interdiction de l’emploi d’insecticide de synthèse en bio.

Autre écueil, des falsifications de produits dans lesquels de l’amidon a été ajouté pour gonfler les prix. S’il est normal d’en trouver dans certaines épices car l’amidon y est naturellement présent, certaines références présentaient des taux anormalement élevés.