Lancé en mars 2024, ce nouveau logo est destiné à indiquer l’origine géographique des trois principales matières agricoles entrant dans la composition d’un produit alimentaire. Aujourd’hui, seules quelques marques jouent le jeu.
Le logo Origin’Info commence à faire son apparition sur les emballages de denrées alimentaires. Il se présente sous la forme d’un rectangle blanc, mentionnant le pays de provenance des trois principales matières agricoles qui composent la recette. Les modalités de l’information donnée aux consommateurs sont laissées à la discrétion des professionnels (mention sur l’emballage ou l’étiquette électronique sous le produit en rayon, QR code).
Une démarche facultative
En mai 2024, 120 entreprises volontaires (enseignes de grande distribution et industriels de l’agroalimentaire) se sont déclarées adhérentes à la charte. Ce logo devait concerner plus de 10 000 références selon le ministère de l’Économie. Or, à l’heure actuelle, difficile de le trouver dans les rayons où seule une trentaine de marques l’affiche.
L’un des principaux écueils de cette démarche est son caractère facultatif (tout comme le Nutriscore). Les entreprises qui se sont portées volontaires sont généralement déjà engagées pour plus de transparence. Parmi elles, l’enseigne Biocoop qui met en avant la provenance des matières premières principales de ses produits transformés depuis 2020. Elle s’est engagée à apposer le logo sur ses 600 produits à marque (MDD), de même que son concurrent Naturalia qui annonce le marquage de 80 % de ses articles MDD d’ici à 2026.
Certaines enseignes de grande distribution affichent le logo sur leur site, à l’instar d’Intermarché.
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La généralisation de l’Origin’info n’est pas à l’ordre du jour
Côté grandes marques, D’Aucy, Bonduelle ou encore Le Gaulois ont ouvert la marche. D’autres, qui se sont engagées dans la charte, n’exhibent pas encore de logo. Raison invoquée : la nécessité d’écouler les stocks existants ainsi que le surcoût lié aux nouveaux emballages.
Enfin, certaines enseignes n’ont pas souhaité adhérer à la charte Origin’info, comme Picard, Danone et Nestlé, invoquant une profusion d’informations sur les emballages qui risque de « perdre le client » ou encore des contraintes économiques liées au renouvellement des emballages, qui seraient répercutées sur les prix.
En attendant, de nombreux produits continuent d’arborer des cartes de France ou des drapeaux tricolores qui peuvent prêter à confusion, bien que leur usage soit strictement encadré ; pour appel, en vertu de la loi EGalim 2 du 18 octobre 2021, la présence de ces symboles doit garantir l’origine française des ingrédients primaires, c’est-à-dire ceux qui entrent pour 50 % ou plus dans la composition ou ceux qui sont habituellement associés à la dénomination de la denrée par le consommateur.