A l’occasion de la journée mondiale de la qualité de l’air, le 14 octobre dernier, un sondage exposait les difficultés respiratoires rencontrées par les Français.
Selon la Fondation du souffle (premier financeur français de recherche en santé respiratoire), « 99 % des Terriens respirent un air qui ne respecte pas les limites relatives à la qualité de l’air recommandées par l’Organisation mondiale de la santé ». En France, on estime à plus de 10 millions le nombre de personnes souffrant d’une pathologie affectant le système respiratoire, « ce qui classe ces pathologies au troisième rang des causes de mortalité sur le territoire », ajoute-t-elle.
Les jeunes plus touchés
La Fondation du souffle a missionné l’institut de sondage Opinion Way, afin d’interroger les Français sur l’impact de la qualité de l’air sur leur santé. Les résultats révèlent que plus de la moitié des répondants (53 %) déclarent présenter au moins un symptôme respiratoire parmi les plus courants (nez bouché, fatigue à l’effort, toux régulière, essoufflement, expectoration).
Si toutes les tranches d’âge sont touchées, près d’un jeune de moins de 24 ans sur deux (48 %) indique être atteint d’une maladie respiratoire ou du moins y être sujet. Or, pour le président de la Fondation, Bruno Crestani (pneumologue), il est étonnant que de telles pathologies soient présentes chez les plus jeunes.
Qualité de l’air intérieur médiocre
L’une des principales causes soulevées par les personnes sondées est l’exposition à des polluants (poussières de particules fines, produits chimiques, polluants agricoles). En parallèle, l’air de nos intérieurs ne serait pas suffisamment sain. Un tiers des Français (29 %) aère son logement moins d’une fois par jour (34 % chez les moins de 35 ans), tandis que ces populations utilisent plus régulièrement des bougies parfumées, encens, désodorisants et huiles essentielles pour parfumer leur logement.
Un ménage trop négligé (43 % ne le font pas toutes les semaines) et la présence d’animaux de compagnie favorisent les poussières et les allergies respiratoires.
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Testez le « soufflotest »
En plus de cette enquête, la Fondation du souffle a mis en ligne au mois de mai 2024 un test sous forme de questionnaire baptisé « Soufflotest » (validé par des pneumologues). Parmi les personnes y ayant déjà répondu, 60 % présentent des risques de problème respiratoire modérés ou importants. En outre, le test montre que les plus de 65 ans ont un meilleur sommeil que la population générale. Les moins de 35 ans obtiennent le score le plus critique.
Face à ces résultats, la Fondation du souffle insiste sur la prévention auprès de la population, car contrairement aux idées reçues, « à l’exception de certaines allergies et de cancers du poumon dépistés précocement, les maladies respiratoires ne sont pas guérissables », bien que des traitements existent pour soulager les patients.