Que contiennent les textiles innovants ?

Ils envahissent de plus en plus les rayons, et pas seulement dans les enseignes de sport : les vêtements « intelligents » ou « innovants » qui empêchent les odeurs, limitent la transpiration, les frottements, etc. Longtemps réservées au haut de gamme, ces innovations se démocratisent et sont aujourd’hui plus accessibles. Mais les textiles, pour avoir ces propriétés, contiennent bien souvent des nanoparticules, des parfums et autres composés pas toujours très recommandables…

Parmi les substances utilisées, on retrouve le zinc pyrithione, le chlorure de dimethyloctadecyl, le polytétrafuoroéthylène (PTFE) ou encore des nanoparticules d’argent, des microcapsules de parfum, etc. Si les fabricants se veulent rassurants, indiquant que tous les tests ont été effectués et que le consommateur n’encourt aucun risque, les associations de consommateurs se montrent bien plus prudentes. C’est le cas également de certains spécialistes, notamment concernant de potentiels risques environnementaux. Selon Éric Gaffet, chercheur spécialiste des nanomatériaux (Institut Jean-Lamour – Nancy), « à partir d’une certaine concentration, les nanoparticules d’argent peuvent tuer les bactéries indispensables au fonctionnement des stations des traitements des eaux. On sait aussi qu’elles sont néfastes pour la reproduction des espèces aquatiques ».

Autre problème, les fabricants n’indiquent pas toujours la mention « nano » sur leurs étiquettes contrairement à ce qu’impose la réglementation européenne. En revanche, rien ne les oblige à préciser les molécules utilisées, même si elles sont sous forme de nano (sauf s’il s’agit de biocides).

De son côté, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande dans un rapport de 2015 de « limiter l’usage des nanoparticules d’argent (production, transformation, utilisation) aux applications dont l’utilité est clairement démontrée et pour lesquelles la balance des bénéfices pour la santé humaine au regard des risques pour l’environnement est positive ».

— Pour plus d’informations, consulter l’article de 60 millions de consommateurs (24/03/2017)

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