Le Président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), Bruno Gazeau, regrette dans une interview donnée au journal Le Monde que les voyageurs ne soient pas mieux considérés dans la réforme ferroviaire engagée par le gouvernement. Ce sont pourtant ces mêmes voyageurs qui seront les premiers impactés par la grève perlée de la SNCF (2 jours sur 5 pendant 3 mois, à compter du 3 avril*). « Nous respectons absolument le droit de grève, mais nous attendons en retour que les syndicats respectent les droits de l’usager » indique-t-il.
Pour les associations des usagers des transports, ce sont les personnes les moins favorisées qui seront le plus touchées par ce conflit social. Rares sont en effet ceux qui disposent d’une solution alternative pour leurs déplacements quotidiens.
La Fnaut se sent aussi exclue de la concertation sur cette réforme, lui reprochant d’être trop axée sur le statut alors que selon son président « le sujet de fond, c’est la qualité de service ». Si l’État est garant des moyens mis à disposition pour assurer le bon fonctionnement du réseau, c’est à la SNCF qu’incombe la ponctualité des trains (par l’organisation du travail, la polyvalence et l’affectation du personnel).
Bruno Gazeau se dit également favorable à une « concurrence régulée des opérateurs dans le transport régional, parce que c’est facteur d’amélioration de la qualité de service », mais la Fnaut reste opposée à la transformation de SNCF Réseau en société par actions. « Les infrastructures ferroviaires sont un patrimoine national et on ne voit pas pourquoi il faudrait les mettre dans une société anonyme. »
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* Informations sur les perturbations sur le site oui.sncf/train/greve
