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Réouverture des commerces : les magasins croulent sous les stocks

Certaines enseignes sont fermées depuis près de trois mois. C’est le cas des 25 000 commerces implantés dans les centres commerciaux de plus de 20 000 m² et dont les portes sont closes depuis le 1er février. Les autres sont fermés depuis le 3 avril, mais le constat est le même partout : les magasins ont des surstocks, en particulier dans le secteur de l’habillement. Cela pousse nombre d’entre eux à proposer, dès la réouverture, des promotions attractives.

Des stocks à écouler au plus vite

L’été approchant, il faut écouler le stock de mi- saison qui ne se vendra plus d’ici un mois. Même les enseignes les moins touchées par la pandémie, comme le secteur du jouet ou du sport, ont prévu des opérations particulières, notamment sur les équipements de plein air.

Emmanuel Le Roch, le délégué général de Procos, qui représente de grandes enseignes du commerce spécialisé, analyse la situation dans le journal Le Figaro : « Nous rouvrons cette année le 19 mai. C’est plus tard que l’année dernière (…). Et une partie des magasins a fermé plus tôt. La situation est donc plus difficile qu’à l’issue du premier confinement. Pour les enseignes, pouvoir écouler les stocks avant que les Français partent en vacances sera capital. »

Vers un décalage des soldes ?

D’autres commerces en revanche ne souhaitent pas brader leur collection dès l’ouverture. C’est notamment le cas chez les indépendants, qui sont nombreux à réclamer un décalage des soldes d’été pour pouvoir écouler plus longtemps leur stock à marge pleine.

Les soldes sont pour le moment prévues au 23 juin 2021 mais la question est sur la table et le Gouvernement va devoir trancher. Or les intérêts des commerçants sont divergents. D’un côté, les grandes enseignes et centres commerciaux veulent relancer au plus vite l’activité et écouler leurs stocks rapidement pour reconstituer leur trésorerie, craignant qu’un décalage ne retarde l’arrivée des nouvelles collections pour l’automne-hiver dans les boutiques. De l’autre, la Fédération nationale de l’habillement, qui regroupe les commerçants indépendants de centre-ville, demande un décalage des soldes de l’ordre de trois semaines (avec un démarrage fixé au 15 juillet). « Il faut nous laisser le temps de vendre nos collections au prix juste. »

Le ministre des PME, Alain Griset, a assuré qu’une décision serait prise à la fin du mois.

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