Chaque année, le Baromètre du numérique* mesure la diffusion des équipements et des usages numériques dans la société française. Les résultats publiés le 14 mai 2024 dévoilent une appropriation numérique assez hétérogène au sein de la population.
Le numérique dans nos usages
Le numérique demeure au cœur de la société française ! 78 % des sondés estiment que l’accès à Internet est important pour se sentir intégré et 87 % disposent d’un équipement (ordinateur ou smartphone). Les usages liés au numérique continuent de progresser : 80 % des répondants utilisent des services de messagerie instantanée (+1 point en un an), et 60 % lisent régulièrement la presse au format numérique.
L’étude souligne que le déploiement de la fibre optique a contribué largement à la diffusion des services numériques. Toutefois, les freins restent nombreux, qu’il s’agisse de l’accès matériel aux outils ou des difficultés rencontrées dans la maîtrise de ces technologies. Aussi, 40 % des Français évoquent l’aspect financier et le sentiment de manque de compétence comme facteurs limitants.
Par ailleurs, les disparités sociales sont très marquées. Les non-diplômés sont particulièrement concernés par la maîtrise insuffisante des outils (33 %, +1 point par rapport à 2022). À cela s’ajoutent le manque d’équipement (23 %, -3 points) et l’accès difficile à Internet (16 %, sans changement).
Le baromètre révèle le côté obscur du numérique
Enfin, les risques du numérique font également partie des craintes de la population… En effet, un Français sur dix a été victime d’injures, de harcèlement ou de diffamation en ligne et 21 % d’escroquerie ou de fraude en ligne. La protection des données personnelles suscite également des préoccupations. Ce, malgré un niveau d’inquiétude au plus bas depuis 2010 et plus particulièrement depuis l’entrée en vigueur en 2018 du règlement général sur la protection des données (RGPD).
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Un impact environnemental non négligeable
À noter que l’empreinte environnementale du numérique est davantage prise en compte par la population. Ainsi, 75 % des personnes interrogées cherchent à réduire leur impact écologique. Ce qui se traduit en augmentant la durée de vie de leurs équipements numériques ou en limitant leur nombre. Pourtant, l’achat de matériel d’occasion ne constitue pas encore une pratique majeure. Seuls 13 % des sondés jugent utile de privilégier l’achat d’appareils reconditionnés… « Paradoxalement, s’il y a bien un geste prioritaire en matière environnementale dans le domaine du numérique, c’est le reconditionnement et l’achat de terminaux recyclés car ce sont les terminaux qui sont la source majeure de l’impact environnemental du numérique », a souligné un responsable de l’Arcep, lors d’une conférence de presse.
*Étude réalisée par le Crédoc pour l’Arcep, l’Arcom, le CGE et l’ANCT, auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgé de 12 ans et plus (3 666
personnes interrogées en ligne, dont 218 jeunes de 12 à 17 ans, et 601 personnes de 18 ans et plus « éloignées du numérique » interrogées par téléphone)
