Rémi, Mobigo, Transilien, Fluo, liO, Nomad, Aléop… tous ces noms se rapportent à des marques de TER (Trains express régionaux). Une profusion de marques qui ne va pas dans le sens d’une simplification pour les usagers.
Dans un communiqué de presse, la Fnaut (Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports) décortique la communication des TER dans les régions.
Ces derniers sont aujourd’hui des « autorités organisatrices » qui organisent le trafic et bénéficient d’une totale liberté tarifaire sur leur territoire. Dès lors, ils ont mandaté des agences de communication pour accompagner leur politique commerciale et trouver des noms de marque afin de se différencier les uns des autres.
Pour la Fnaut, la multiplication de ces marques crée « un système très local, pour ne pas dire électoraliste, et ne satisfait que les habitants de leur région, oubliant les voyages interrégionaux, les correspondances, les occasionnels et les touristes ».
En effet, d’une région à l’autre, l’usager change de marque et donc de règles d’usage, de cartes de réduction et de tarif… Comment inciter à délaisser la voiture au profit du train si son usage se révèle si complexe ?
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La Fnaut demande donc un « choc des simplifications », à savoir une harmonisation des offres entre les régions avec des cartes de réduction communes. Elle précise en effet qu’à l’heure actuelle, une quarantaine de cartes de réduction régionales coexistent, s’ignorant les unes des autres… Or, des offres spécifiques pour les habitants pourraient cohabiter parfaitement avec une offre plus globale.
La Fédération appelle ainsi les régions et les transporteurs longue distance (Intercités, TGV, Trenitalia, Renfe…) à se rencontrer « pour mettre enfin en place, comme cela existe dans l’aérien, un système de correspondances fiable pour les passagers ».