Présentes dans les festivités locales, parcs à thème et autres campings, les structures gonflables sont très appréciées des enfants. Pourtant, elles peuvent conduire à de graves accidents si les professionnels ne respectent pas leurs obligations de sécurité. La DGCCRF a mené l’enquête et constaté un taux d’anomalie de plus de 70 %.
Pas de réglementation spécifique aux structures gonflables
En 2024, la DGCCRF a enquêté sur 470 sites mettant ces équipements à disposition du public, tels que les parcs d’attractions, les fêtes foraines, les campings ou les lieux gérés par une collectivité territoriale. En l’absence de réglementation spécifique, c’est l’article L. 421-3 du code de la consommation qui s’applique, lequel précise que « les prestations de services doivent présenter (…) la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre et ne pas porter atteinte à la santé des personnes ».
Au cours de son enquête, la DGCCRF a constaté un taux d’anomalie supérieur à 70 %. Néanmoins, l’organisme précise que ce chiffre n’est pas représentatif du niveau de risque général du secteur, « du fait du ciblage opéré en amont sur les opérateurs les plus à risque ou faisant l’objet de signalements ».
Manque d’ancrage au sol et prise au vent
La plupart des accidents graves ont été la conséquence du non-respect des règles d’ancrage au sol. L’absence et le manque de fixation ou l’utilisation de matériel abîmé font partie des anomalies les plus fréquentes, susceptibles d’affecter la résistance de l’équipement.
La prise au vent est également un facteur majeur d’accident. Ces structures gonflables en extérieur ne devraient pas être utilisées si la vitesse du vent dépasse les 38 km/h (force 5 sur l’échelle de Beaufort), en raison du risque de basculement ou d’envol. C’est pourquoi les professionnels sont incités à mesurer la force du vent en temps réel.
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Manque de maintenance
D’autres mesures de sécurité sont parfois négligées, telles que l’absence de cache fermé protégeant la soufflerie (afin de la rendre inaccessible au public), des tapis amortissants manquants ou insuffisamment larges, des obstacles ou corps durs (racines, pierres…) autour des structures, etc.
Enfin, les contrôles et suivi de la maintenance sont disparates et les informations au consommateur souvent incomplètes ou manquantes.
A l’issue de cette enquête, la plupart des professionnels se sont mis en conformité rapidement et ont pu éviter la suspension d’activité par arrêté préfectoral. La DGCCRF compte renforcer sa surveillance dans ce secteur, notant de nombreux manquements ainsi qu’une méconnaissance des normes de sécurité par de nombreux établissements contrôlés.