La “suroccupation“ des logements s’est aggravée

Le phénomène de surpeuplement des logements n’est malheureusement pas nouveau. Les associations de lutte contre les exclusions et les services sociaux sont régulièrement confrontés, dans les grandes villes, à des familles avec enfants contraintes de s’entasser dans des logements trop petits. Mais d’après le 23ème rapport annuel sur « L’état du mal-logement en France » de la Fondation Abbé Pierre, « le nombre de personnes concernées a nettement progressé entre 2006 et 2013 ». Il fait état d’une aggravation du phénomène « pour la première fois depuis longtemps ».

Le taux des logements suroccupés est passé de 8,4 %  en 2006 à 8,5 % en 2013 alors qu’en trente ans, il avait diminué de moitié (16,5 % de logements étaient considérés comme suroccupés en 1984). Les deux principales raisons de ce phénomène sont d’une part, l’augmentation du prix des loyers et de l’immobilier, d’autre part la précarisation des revenus et de l’emploi entraînant une hausse de la pauvreté.

Plus étonnant, dans les grandes villes, et particulièrement à Paris, le surpeuplement des logements touche aussi les milieux plus favorisés. De jeunes actifs diplômés se retrouvent contraints à la colocation ou à la location de chambre de bonne de 9m².

Le rapport souligne le fait que toute la chaîne du logement est touchée : le locatif privé mais également les HLM « où stationnent 790 000 ménages dont le logement est devenu trop petit, avec l’agrandissement de la famille » ainsi que les propriétaires ou accédant à la propriété, avec 465 000 ménages concernés.

Partager