Depuis le 15 juin 2017, les frais d’itinérance téléphonique (ou roaming) ne sont plus appliqués entre les pays de l’Union européenne (UE). Une mesure permettant de téléphoner, envoyer des SMS ou se connecter à Internet depuis n’importe quel pays de l’Union sans payer de surcoûts. Elle devait prendre fin le 30 juin 2022, mais la Commission européenne a proposé le 24 février dernier de prolonger le dispositif de 10 ans, et cela même si l’épidémie de la Covid-19 rend les déplacements plus difficiles. Selon la dernière enquête Eurobaromètre, plus d’un Européen sur deux a voyagé dans un autre pays de l’Union ces deux dernières années et 170 millions d’entre eux ont profité du roaming.
En outre, le nouveau règlement garantira de meilleurs services d’itinérance pour les voyageurs, à savoir une connexion au réseau mobile étranger avec une qualité et une vitesse équivalente à celles dont ils disposent chez eux, « là où des réseaux équivalents sont disponibles » précise le communiqué de la Commission européenne.
La mesure vise également à garantir un meilleur accès aux services d’urgence des voyageurs, y compris ceux conçus pour les personnes handicapées, dans les pays de l’UE qu’ils visitent. Les opérateurs devront fournir aux consommateurs suffisamment d’informations sur les surcoûts éventuels liés à des services à valeur ajoutée, tels que les services d’assistance technique, le service client des compagnies aériennes ou des compagnies d’assurance, ou même les numéros de téléphone gratuits qui peuvent s’accompagner de frais inattendus en itinérance.
Une fois adopté, le règlement européen s’appliquera de manière automatique et uniforme au sein des 27 pays de l’Union européenne, en Islande, au Liechtenstein et en Norvège. En revanche, le Royaume-Uni n’est plus concerné par la mesure depuis le 1er janvier dernier, même si la majorité des opérateurs britanniques ont décidé de maintenir la suppression des frais d’itinérance.