La CLCV a mené une enquête portant sur 207 produits alimentaires infantiles (destinés aux enfants de moins de 3 ans). L’association a publié les résultats le 19 octobre. Ceux-ci révèlent un grand nombre d’allégations nutritionnelles et « santé » sur des produits pourtant trop sucrés, contenant par ailleurs arômes et additifs. De telles allégations peuvent induire le consommateur en erreur sur les bienfaits supposés de ces denrées.
Trop de sucre malgré les allégations
« Réduit en sucre », « Sans sucres ajoutés », « Spécialement adaptés aux besoins de bébé », « Exprès pour les bébés »… 80 % des produits étudiés présentent de telles mentions. Certains aliments laitiers aromatisés contiennent pourtant l’équivalent de 2,5 morceaux de sucre !
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Par ailleurs, la CLCV s’inquiète de la prolifération d’aliments type « snacking » et de desserts dans les rayons. Selon elle, cela « normalise le concept de grignotage et la prise de desserts sucrés en fin de repas ».
Bébé, habitué au sucre ?
Pour l’association, la réglementation européenne n’est pas assez stricte à l’égard des industriels et devrait être mise à jour. Un constat qui va dans le sens des conclusions de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), qui juge elle-même cette réglementation insuffisante. Elle préconise notamment des mesures strictes pour les produits d’alimentation infantile : ne pas utiliser d’allégations nutritionnelles ou de santé, ne pas ajouter de sucre dans les recettes, ne pas vendre de confiseries et boissons sucrées, présenter une teneur en sucre maximale pour certains produits… Des recommandations « qui sont très peu suivies en France », déplore la CLCV.
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