La majorité des jouets pour enfants sont fabriqués en Chine. Or, en raison de la crise sanitaire et économique, les liaisons avec l’Asie sont fortement engorgées. L’activité dans les ports tourne au ralenti et les prix des livraisons, ainsi que des matières premières nécessaires à la fabrication des jouets, se sont envolés. C’est le cas du plastique, du carton mais aussi des composants électroniques, laissant planer un risque de pénurie de jouets, et donc de hausse des tarifs en magasin au moment des fêtes de fin d’année.
Retard de livraison et rupture de stocks
C’est en effet dès aujourd’hui que les acteurs de la grande distribution se préparent à la période de Noël et le secteur du jouet est particulièrement inquiet. Si la reprise économique dans ce secteur était bien assurée au premier semestre 2021 (en hausse de 5 % par rapport à la même période en 2020), la fin de l’année risque de s’avérer compliquée. Alors que les stocks de Noël se constituent dès l’été, le directeur général de King Jouet, Philippe Gueydon, alerte sur le fait que seule la moitié des marchandises prévues pour être expédiées a pu être embarquée. La désorganisation des flux logistiques pourrait donc entraîner des retards de livraison et in fine, des ruptures de stocks…
Se tourner vers l’occasion!
Pour pallier ce problème, les consommateurs peuvent se tourner vers le marché de l’occasion déjà très bien pourvu en produits pour les enfants, qu’il s’agisse de jouets ou d’articles de puériculture. Des structures de l’économie sociale et solidaire en Alsace travaillent à la collecte, la valorisation et la commercialisation de jouets, livres et peluches, assurées par des salariés accompagnés sur des contrats d’insertion. C’est le cas par exemple de Carijou à Strasbourg, qui sera présent tout au long du mois de décembre sur le Marché OFF, place Grimmeissen. Les communautés Emmaüs regorgent également de jouets qui feront le bonheur des enfants à moindre frais, tout en soutenant l’économie locale. Un bon moyen de faire fi des problèmes de pénurie.
