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Vers une limitation de l’utilisation des titres-restaurant ?

Les restaurateurs exigent la fin de la dérogation permettant d’utiliser les titres-restaurant au supermarché, qui représenterait un manque à gagner pour leurs établissements

Instaurés pour la première fois en 1967, les titres-restaurants se présentent sous forme de cartes ou tickets (le plus souvent dématérialisés aujourd’hui) et sont fournis par l’employeur qui en supporte 50 % du montant. Ils sont destinés initialement à payer des repas au restaurant ou des produits directement consommables dans les supermarchés (sandwich, salades, plats préparés…).

Cependant, depuis 2022, une dérogation permet aux utilisateurs de tickets-restaurant de se procurer des produits qui ne sont pas directement et immédiatement consommables, comme les pâtes, le riz, la farine, etc.

Or, les restaurateurs s’opposent à cette dérogation par la voix de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie-restauration (Umih) qui, dans un communiqué de presse, déplore le manque à gagner pour le secteur : « À peine 40 % des titres-restaurants sont aujourd’hui utilisés dans les restaurants », ajoutant que « cela représente un manque à gagner de 576 millions d’euros pour les restaurateurs et un transfert d’activité de 756 millions d’euros au profit de la grande distribution ».

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Cette dérogation devait prendre fin en décembre 2023 mais a été prorogée jusqu’au 31 décembre 2024, sous l’impulsion d’Olivia Grégoire, alors ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes entreprises (PME), du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.

En principe, cette mesure devrait donc prendre fin en 2025, comme le souhaitent les restaurateurs. Toutefois, selon une étude réalisée par la Commission nationale des titres-restaurants parue en mars, 96 % des participants plébiscitent cette dérogation et souhaitent sa prolongation.

Reste à voir ce que le nouveau gouvernement décidera dans les prochaines semaines.