Alors que le coût des fraudes au virement bancaire est estimé à 183 millions d’euros en 2024, une évolution réglementaire prévoit la vérification du bénéficiaire d’un virement, ce qui pourrait entraîner la réception de messages d’alerte en série pour les clients.
Des virements bancaires qui risquent de ne pas passer
A partir du 9 octobre, la réglementation européenne évolue pour tous les virements SEPA, classiques et instantanés. Tous les établissements de paiement de la zone euro doivent vérifier désormais systématiquement, auprès de l’établissement du bénéficiaire, que le nom et l’IBAN (le numéro du compte bancaire) saisis correspondent bien à ceux du titulaire du compte destinataire. Auparavant, les banques ne vérifiaient que le numéro de l’IBAN.
Si l’IBAN et le nom du titulaire du compte ne coïncident pas, ou que partiellement, l’émetteur du virement en sera informé immédiatement. Il reviendra alors à ce dernier de vérifier l’identité du bénéficiaire, puis de renoncer ou confirmer son virement malgré l’alerte.
Attention aux intitulés des virements
Le renforcement de ces contrôles risque de bloquer les consommateurs qui, au lieu de saisir l’intitulé exact de l’IBAN dans la liste de bénéficiaires de leurs virements, ont opté pour des intitulés tels que « Loyer », « Électricité », « nom de l’opérateur téléphonique », « maman », ou encore un surnom pour leurs enfants ou amis.
Aussi, la Fédération bancaire française déconseille l’usage de ce type de libellé afin de ne pas recevoir d’alerte de non-concordance de sa banque au moment d’effectuer le virement. Parallèlement, l’intensification de la sécurité des virements doit permettre de déjouer les fraudes au virement, notamment l’usurpation d’identité ou la manipulation de RIB.
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