Bien que de nombreux ménages se préoccupent de leurs factures d’électricité et mettent en œuvre des solutions pour économiser de l’énergie, leurs efforts semblent atteindre leurs limites. Aujourd’hui, un tiers d’entre eux ont froid dans leur logement.
Un sujet de préoccupation
Le Médiateur national de l’énergie a publié son « baromètre énergie-info 2024 » qui vise à dresser un bilan de la situation énergétique en France chaque année. Si le risque de pénurie semble écarté, les dépenses énergétiques demeurent un sujet de préoccupation pour les ménages, même si elles sont en légère baisse : 85 % des consommateurs s’en soucient en 2024, contre 89 % les deux années précédentes. Mais ils restent 82 % à estimer que leurs factures d’énergie représentent une part importante de leur budget.
Le baromètre révèle également que 70 % des foyers ont constaté une augmentation de leurs factures d’électricité et 66 % de leurs factures de gaz, alors que plus de la moitié (56 %) déclare ne pas avoir été prévenue par le fournisseur.
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Des efforts qui ne paient pas suffisamment
75 % des foyers sondés soulignent avoir réduit le chauffage pour faire des économies sur leurs factures d’énergie, un chiffre en baisse après cinq années consécutives de forte hausse (ils n’étaient que 33 % en 2019). En parallèle, la proportion de foyers déclarant avoir souffert du froid a doublé entre 2020 et 2024. Les deux principales causes sont de nature économique (les foyers baissent le chauffage pour faire des économies) et matérielle (une mauvaise isolation des logements principalement pour les locataires).
Les populations les plus touchées sont les moins de 35 ans (43 %), les employés (42 %), les ouvriers (39 %) et les locataires (37 %).
En outre, un foyer sur deux (45 %) estime faire déjà beaucoup d’efforts et n’a pas l’intention de restreindre davantage sa consommation pour l’hiver 2024.
Motivations financières avant tout
La motivation des consommateurs est avant tout financière, plus qu’environnementale. Si 80 % des Français connaissent les énergies vertes, seuls 60 % d’entre eux sont prêts à y souscrire à prix équivalent ou moins cher que les autres offres.
Enfin, près d’un quart des foyers interrogés (24 %) a bénéficié du chèque énergie. Le baromètre précise que « cette proportion est plus élevée chez ceux qui en ont le plus besoin ».
