Le jour du « dépassement » recule de trois semaines

Chaque année, l’ONG américaine Global Footprint Network calcule la date à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an. L’Homme puise alors dans les réserves de ressources non renouvelables de la Terre (à échelle du temps humain). Et chaque année, cette date arrive de plus en plus tôt dans le calendrier… En 2019, la date estimée était le 29 juillet, mais en 2020, cette date est en recul de trois semaines et est estimée au 22 août. Les raisons ? La crise sanitaire liée au Covid-19 et les mesures de confinement massivement adoptées dans le monde qui ont entraîné une baisse de 14,5 % de notre empreinte carbone par rapport à 2019 (due à la réduction de la consommation énergétique). Un recul historique puisque nous n’avions pas atteint une date aussi tardive depuis 2005…

Malheureusement, cette baisse est conjoncturelle. Elle est uniquement liée au contexte de pandémie et non à une réelle volonté politique. D’ailleurs en Chine, après le déconfinement, les niveaux de pollution sont repartis à la hausse, atteignant des taux plus élevés qu’à la même période en 2019… En effet, selon un rapport publié par le Center for Research on Energy and Clean Air (CREA), une organisation indépendante, « ces 30 derniers jours [courant mai], les niveaux de polluants dangereux pour la santé en Chine ont excédé les concentrations enregistrées à la même époque l’année dernière, pour la première fois depuis le début de la crise du Covid-19 ». Le monde d’après ne semble pas être pour demain…

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