Dans un avis publié le 18 juin dernier, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui est l’autorité de contrôle du système financier, maintient ses recommandations malgré les demandes d’assouplissement des professionnels de l’immobilier. Ainsi, la durée des prêts est limitée à 25 ans maximum et le montant des remboursements ne peut pas excéder 33 % du revenu net de l’emprunteur. Le HCSF souhaite limiter le risque de surendettement des ménages et prévenir un emballement du marché immobilier.
De leur côté, les courtiers craignent que ces règles excluent un certain nombre d’acheteurs du marché, comme les primo-accédants. « Plutôt que de se focaliser sur la règle des 33 % d’endettement au maximum, il serait plus pertinent de prendre en compte la notion de reste à vivre, comme cela se faisait avant, et qui n’est évidemment pas la même selon que l’on gagne 2 800 € ou 5 000 € », estime Maël Bernier, la porte-parole de Meilleurtaux.com.
Conséquence, le nombre de crédits refusés est en augmentation. Il a atteint 9,8 % à la mi-juin, contre 6,6 % fin mai et 5,4 % sur la même période en 2019 selon le courtier Vousfinancer, qui ajoute que dans le même temps, « la demande de crédit a retrouvé son niveau d’avant le confinement ».