La réforme « 100 % santé », mise en œuvre par le gouvernement en 2019 et progressivement appliquée, vise à faciliter l’accès aux soins et aux équipements auditifs, optiques et dentaires pour les Français bénéficiant d’une complémentaire santé responsable ou de la CMU.
Après le dentaire et l’optique en 2020, les prothèses auditives sont le troisième secteur concerné par cette réforme. Depuis le 1er janvier 2021, une offre d’équipements d’aides auditives sans reste à charge est proposée aux patients. Jusqu’à présent, les aides auditives coûtaient en moyenne 1 500 € par oreille, avec un reste à charge d’environ 850 € pour les patients (soit 1 700 € au total). Un tarif particulièrement dissuasif.
La liste des appareils intégralement remboursés est limitée. Ce sont les aides auditives de classe I, possédant au moins 3 options parmi les suivantes : réducteur d’acouphène, connectivité sans fil, réducteur de bruit du vent, synchronisation du son entre les 2 oreilles, directivité microphonique adaptative, bande passante élargie ≥ 6 000Hz, apprentissage de sonie, réducteur de réverbération. Ces appareils sont proposés avec une période d’essai de 30 jours minimum avant achat et une garantie de 4 ans.
Les aides auditives de classe II qui sont hors du champ du « 100 % santé » restent à prix libre. Leurs fonctionnalités ne permettent pas de garantir une absence de reste à charge, qui est toutefois modéré.
Pour bénéficier du remboursement par la mutuelle, il faut présenter une ordonnance de son médecin à un audioprothésiste. Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2020, tous les audioprothésistes doivent obligatoirement établir et proposer un devis comportant au moins une offre « 100 % santé » pour chaque oreille.
