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Prix du vrac : le bio moins cher que le conventionnel

Vrac : étude sur les prix en France

L’achat de produits en vrac est de plus en plus répandu parmi les consommateurs, et pas uniquement chez les citadins aisés. Selon une étude de Réseau Vrac et de l’Institut Nielsen menée en décembre 2020, quatre foyers sur dix achèteraient du vrac dont la moitié de façon régulière. Par ailleurs, 40 % d’entre eux habitent des zones rurales ou dans des villes de moins de 20 000 habitants.

Le magazine « 60 millions de consommateurs » a réalisé une enquête sur le prix du vrac en France métropolitaine. Pour cela, les journalistes ont effectué des relevés de prix, dans près de 500 lieux de vente (grandes surfaces, magasins bio, épiceries spécialisées dans le vrac), de huit produits (amandes, lentilles vertes, sucre cristal, riz long blanc, vinaigre de vin, huile d’olive, lessive et savon liquides) en bio et en conventionnel, en vrac et en préemballé. Cette étude ne concerne donc pas les produits frais ou achetés à la coupe.

Choix du vrac pour faire des économies

L’enquête révèle tout d’abord que les consommateurs optant pour le vrac font ce choix par souci d’économie. Cette pratique permet d’acheter la quantité souhaitée et donc de maîtriser son budget. Les considérations environnementales ne sont une priorité que pour 22 % des personnes sondées. Ensuite, l’enquête démontre qu’il est plus facile de trouver dans le vrac des références en bio plutôt qu’en conventionnel. Par ailleurs, les denrées bio sont moins chères en vrac qu’en préemballé.

Les magasins bio à privilégier

Concernant les produits conventionnels, la tendance est inverse. La différence tiendrait principalement à la politique des enseignes. Les grandes surfaces tirent les prix des produits préemballés vers le bas depuis des années et ont donc des difficultés à aligner les prix du vrac. Inversement, les magasins bio s’astreignent à proposer du vrac moins cher que le préemballé. À ce titre, les magasins bio s’avèrent plus intéressants pour s’approvisionner en vrac.

>>> A lire également : « Vers la généralisation du vrac en grande surface ? »

La logistique du vrac plus contraignante

Il n’est cependant pas évident pour les distributeurs de répercuter les économies faites sur les emballages et le marketing en rayon. En effet, le vrac nécessite davantage de logistique. Le nettoyage des silos par exemple prend plusieurs minutes, alors qu’il faut moins de 60 secondes pour remplir un rayon de produits préemballés. De plus, le vrac souffre de volumes moins importants et de risques de pertes plus élevés. Enfin, les produits en vrac sont souvent de qualité supérieure (bio, origine France, équitable).

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