Dans son dernier numéro, le magazine « 60 millions de consommateurs » a réalisé des tests sur les sols en matières synthétiques. Il s’agit des PVC, vinyle et linoléum (lino), d’apparence bois clair et destinés à toutes les pièces.
En préambule, le magazine rappelle les différences de fabrication de ces revêtements. Le lino est composé de matières premières naturelles renouvelables – notamment d’huile de lin, résines, bois, liège, minéraux, pigments – tandis que les sols en PVC ou vinyle sont fabriqués à partir de matières plastiques.
Les critères de performances des sols synthétiques
La résistance dans le temps est le critère le plus important. Il compte pour 75 % de la note finale attribuée par le magazine à l’issue des tests. Si toutes les références obtiennent de bons résultats sur le nettoyage de salissures, les résistances aux rayures, au poinçonnement et à l’abrasion sont plus inégales.
En outre, les revêtements synthétiques sont susceptibles d’émettre des COV*, polluants dont le plus connu est le formaldéhyde. Dans le cadre de son enquête, « 60 » a recherché 22 substances indésirables susceptibles d’être émises par ces matériaux.
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Des relevés ont été effectués trois jours après la pose puis, de nouveau 28 jours plus tard (un laps de temps qui fait froid dans le dos). Aucune de ces substances n’a été détectée dans les sols en PVC et vinyle. Mais les sols en lino ont quant à eux émis plusieurs COV appartenant à la famille des aldéhydes, bien que les concentrations mesurées se trouvent en dessous des seuils à ne pas dépasser. Des résultats qui montrent qu’un produit fabriqué à partir de matériaux naturels peut se révéler plus polluant qu’un autre réalisé avec de la chimie de synthèse.
Enfin, les sols en vinyle s’avèrent particulièrement inadapté aux lieux de passage intensif, contrairement au lino et aux PVC, ce dernier obtenant les meilleurs résultats.
*composés organiques volatiles